On avait presque oublié le DCEU depuis les derniers coups de théâtre qui ont remué la toile ces derniers mois (le cas Henry Cavill, la nomination de James Gunn et tous les projets annulés et annoncés suite à cela). Et pourtant il est toujours présent, mais il n’est pas certain que le public réponde présent… À en juger par les résultats au box-office US et les quelques personnes sur une journée qui veulent lui laisser une chance cela semble assez mal parti. Mais nous sommes de ceux qui ont voulu croire qu’ils pouvaient être surpris. Que vaut donc ce Shazam! Fury of the Gods ?

Si on avait pu trouver de nombreuses qualités au premier film, ce second opus s’égare trop rapidement dans un débit de punchlines jamais drôles et ne parvient jamais à se retourner pour proposer un film de super-héros un minimum sérieux, ou au mieux un teen-movie dans lequel on pourrait s’investir. Pourtant c’est toujours David F. Sandberg qui manœuvre cette suite dans laquelle Billy Baston / Shazam cherche désespérément à prendre son rôle au sérieux et à rallier sa famille, désormais en possession de pouvoirs, avec lui. Mais l’investissement de chacun n’est pas suffisant pour constituer une équipe.

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Shazam prêt à devenir un véritable super héros

Plus l’intrigue se déroule moins on arrive à cerner le véritable objectif de cette énième DC qui manque véritablement d’ambition et de crédibilité. À l’instar d’un Black Adam qui au moins savait se prendre au sérieux, Shazam! La Rage des Dieux finit par désespérer ! Ses tentatives pour être drôle sont toujours vaines autant que celles pour nous investir dans le conflit entre la bande de Billy et les Filles d’Atlas qui avait pourtant son potentiel. En effet là n’est pas la faute d’un casting qui prend part au délire (Zachary Levi le premier), mais vraiment au scénario qui se préoccupe plus d’être comique qu’ambitieux et on aurait des choses à redire sur la place qu’occupent les personnages.

Car si le film et son titre placent toujours le jeune Billy au premier plan, ce n’est finalement pas / plus vraiment le cas ! En effet le jeune Freddy prend une ampleur considérable dans l’intrigue et est trop souvent au centre de l’attention, ce qui nous fait nous demander sur qui le film veut vraiment se concentrer. Et hélas la réponse n’est jamais donnée. Au lieu de ça voilà qu’on dérive sur des délires d’adolescence qui n’ont ni queue ni tête. Comme le fantasme de Billy envers Wonder Woman qui n’a pas lieu d’être là et n’est que significatif de la régression du DCEU depuis le départ de Zack Snyder.

Une franchise qui s’enferme dans un humour à la Marvel sans parvenir à le contrôler et laisse vite le spectateur sur le côté. Jamais drôle, jamais ambitieux, jamais très sombre, ce Shazam! n’est jamais ce qu’il doit être et encore moins ce qu’il aurait pu être. Quant au caméo « surprise », il nous réjouit parce qu’il nous rappelle la saga qu’on aurait tant aimé avoir, mais il est triste de devoir se réjouir d’une guest parce que le reste est chaotique et que seul le fan service laisse une dernière bonne impression. Qu’attendre du DCEU désormais ? On mise tout sur le film Flash de Muschietti, et ensuite l’avenir s’annonce brumeux malgré quelques projets alléchants. En attendant on vous redirige vers le premier Shazam! dans lequel on trouve une certaine saveur épique et un esprit teenage movie plutôt charmant.

Le film est toujours disponible en salles.

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