Voici le récap de cette deuxième journée du Festival du cinéma américain de Deauville 2022 ! Bonne lecture les PelliCulteurs.

AFTERSUN – COMPÉTITION – DIR. CHARLOTTE WELLS

Avec Aftersun on sent que Charlotte Wells a voulu faire un film pour elle, mais en livrant un film si personnel elle en oublie le spectateur et nous laisse totalement en dehors. Il est très difficile d’être touché ou emporté par le film tant la narration est décousue et ses personnages lointains. La réalisatrice essaye tout de même de nous proposer quelque chose de visuellement plutôt agréable avec en plus de cela quelques idées de mise en scène et plusieurs séquences plus que réussies. Il reste un premier film qui n’est pas mauvais, mais plus qu’anecdotique.

Par Louis

film Aftersun
Crédit : film Aftersun

CALL JANE – PREMIÈRE – DIR. PHYLLIS NAGY

Produit purement américain. On transforme n’importe quel sujet en comédie, on fait du drôle avec du grave, et on s’en fout.  De notre côté, on passe un bon moment parce que tous ces gens savent faire leur travail : on esquisse un sourire, laisse échapper un rire, mais on n’apprend rien. Impossible de se souvenir du film après le générique. Elizabeth Banks trouve sa place face à une Sigourney Weaver doucement en fin de carrière. Heureusement, les images sont belles (merci au 35mm), et la reconstitution historique est réussie et appréciable. Un film à usage unique.

Par Paul

WHEN YOU FINISH SAVING THE WORLD – PREMIÈRE – DIR. JESSE EISENBERG

Pour la première fois, Jesse Eisenberg s’essaie à la réalisation avec When You Finish Saving the World, et le résultat vaut le détour. D’abord, la mise en scène et la narration offrent des idées pertinentes qui traduisent le souci du détail de celui à qui David Fincher a donné sa confiance pour incarner Mark Zuckerberg dans son Social Network. When You Finish Saving the World est surtout un film qui lui ressemble, une partition teintée d’humour qu’il a composée de son cœur, et capable de faire vibrer le plus grand nombre. En tête d’affiche, deux noms bien connus du public : Julianne Moore et Finn Wolfhard. Tous deux livrent des performances efficaces et sincères, formant un duo dont la relation délicate affecte. Ici, mère et fils peinent à se comprendre et refusent même d’essayer de le faire, tout en cherchant à combler ce vide relationnel en tissant des liens avec d’autres personnes. Voilà un sujet sensible qui ne manquera pas de parler à son audience. Alors qu’il excelle déjà dans plusieurs domaines, Jesse Eisenberg nous fait ainsi la promesse d’une brillante carrière de réalisateur. À suivre de près.

Par Anna

when you finish saving the world

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