Le film d’horreur (et donc la série par extension) est un genre connu depuis le début du XXème siècle et bien que son esthétisme et les manières d’amener la peur se soient diversifiés, on note dans tout film d’horreur ou série d’épouvante des « codes » et des « classiques » de l’horrifique qui reviennent. The Haunting Of Hill House ne fait pas exception à cette règle et compte de nombreuses approches « classiques » de la peur et de sa manière de la provoquer chez le spectateur. Il est d’ailleurs assez amusant de noter, en termes de classicisme d’épouvante, que l’intrigue finale – s’étalant sur les trois derniers épisodes – où tout bascule véritablement dans les ténèbres et le fantastique, se passe en plein orage durant le jour le plus effrayant de l’année, qui n’est autre que le jour d’Halloween.
Le schéma narratif de cette série n’est pas sans rappeler celui d’un autre film d’un certain Stanley Kubrick : The Shining. En effet, il est assez simple de voir les parallèles entre la famille Torrance et la famille Crain. Tout d’abord, il s’agit d’une demeure isolée, l’une dans les montagnes, l’autre sur une colline qui accueille une famille pendant une courte période. En plus d’être isolée, l’endroit est quasiment vide, sans beaucoup de visiteurs et avec un grand extérieur plutôt inquiétant. Les similitudes s’accumulent lorsqu’on se rend compte que dans les deux œuvres cinématographiques, il est question de la folie qui touche l’un des membres, le poussant à vouloir tuer le reste de sa famille. On ne comprend d’ailleurs pas s’il s’agit d’une névrose psychologique ou de la manipulation d’une puissance supérieure voire de la maison elle-même.
Cette ressemblance scénaristique se confirme alors grâce au générique de la série The Haunting Of Hill House. On remarque que le manoir des Hills, dans le dernier plan se transforme en véritable labyrinthe qui n’est pas sans rappeler celui emblématique de The Shining.