Si la musique n’est pas énormément présente, les bruits ambiants et le choix d’en accentuer certains se chargent d’annoncer l’horreur dans quelques scènes. En effet, on peut retrouver le jumpscare, dont le pouvoir de provoquer la crainte soudaine n’est plus à démontrer, mais également l’underscoring prononcé à certains passages. Ainsi, en intensifiant certains objets, certains gestes, c’est l’attention du spectateur qui se focalise dessus tels que les pas du géant qui marche vers Luke avec sa lourde canne, pas après pas, de plus en plus proche ou encore la respiration de Nell, lors de sa première terreur nocturne qui s’accélère encore et encore, toujours aussi forte semblant, par sa puissance, vouloir prendre notre air et nous faire, nous aussi, suffoquer d’angoisse.
Enfin, l’élément sonore marquant et qui fait l’identité musicale de cette série n’est autre que l’absence du son, l’absence de bruit, l’absence d’ambiance. Véritable représentation de l’angoisse, ce vide sonore, semblable au rien, occupe tout l’espace d’une pièce et alourdit considérablement l’ambiance, bien plus qu’un cluster.