Au cours de la dernière décennie, A24 a réussi le pari de s’imposer comme un studio de production majeur dans le paysage cinématographique. En produisant des films à petits budgets, aux histoires qui sortent des sentiers battus hollywoodiens, A24 arrive à concurrencer les blockbusters américains autant dans l’accueil presse que public. La récente razzia aux Oscars de Everything, Everywhere, All at Once et The Whale illustre parfaitement la place prise par les studios A24 dans cet écosystème habituellement assez hermétique. Le poinçon A24 s’est présenté comme gage de qualité. The Eternal Daughter, sorti le 22 mars, arrive dans ce climat plus que favorable à la société de production.
The Eternal Daughter raconte l’histoire d’une réalisatrice, en manque d’inspiration, qui décide de s’exiler dans un hôtel en compagnie de sa mère. Lieu précédemment fréquenté par Rosalind, la mère de Julie, il devient l’exercice d’une réflexion sur leurs passés. La bâtisse presque hostile à la présence de Julie va pousser l’artiste dans ses retranchements.