Room, drame canado-irlandais de 2016, réalisé par Lenny Abrahamson, avec Brie Larson, Jacob Tremblay et Joan Allen

Note : 10/10

Moyenne IMDb : 8,3/10

Après le décevant Brooklyn mercredi, continuons notre série des films présents aux Oscars et sortis cette semaine avec Room, le drame qui a vu se faire récompensé notamment Brie Larson pour sa performance. J’attendais beaucoup de ce film, et l’Oscar de Brie fut pour moi le dernier indice d’une séance ciné qui devenait inévitable.

Les premières minutes : 
Le film s’ouvre avec un générique de début, en supercut avec des plans rapides de « la chambre ». On assiste alors aux prémices d’un montage qui semble exceptionnel, mais déjà l’ambiance claustro phobique du huis clos qui s’annonce, sans toutefois oppresser de manière trop virulente le spectateur. Une ouverture superbe, délicate, qui intrigue le spectateur tout en lui donnant un aperçu de l’ambiance du film.

Le casting :
Beaucoup (et à juste titre) ont parlé de la performance de Brie Larson dans son rôle de mère. J’avais découvert l’actrice dans l’excellent Scott Pilgrim d’Edgar Wright, et ces deux films représentent un grand écart. Malgré tout, Brie s’en sort de manière remarquable dans un rôle qui est tout sauf facile à jouer. Une statuette qui est amplement méritée. Il nous faut également la production de Jacob Tremblay, qui du haut de ces neuf ans, nous donne une performance tout bonnement exceptionnelle (qui aurait mérité de remplacer d’autres nominations aux Oscars…) : je n’avais plus été aussi impressionné devant des performances infantiles depuis celle de Haley Joel Osment (Forrest Gump, Sixième Sens, A.I. Intelligence Artificielle). Les performances des autres acteurs secondaires, Joan Allen, Sean Bridgers et Tom McCamus, sont elles aussi très belles. Notons enfin la petite cerise sur le gâteau avec la présence de William H. Macy, dans le rôle du père de Joy, performance courte mais intéressante.

Le scénario : 
Ecrire un bon huis clos d’une cinquantaine de minutes n’est jamais une chose facile ; malgré tout, il n’y a aucun moment de flottement. L’ensemble est d’une ahurissante maîtrise, la vitesse est correctement ajustée, les enjeux arrivent progressivement, sans se bousculer. L’organisation en dyptique est également à noter : une première partie en huis clos comme je l’ai déjà dit dans la chambre, puis la sortie dans le monde extérieur et tout ce qu’un retour amène comme conséquence. En résumé, on tremble, on vibre, on pleure avec Joy et Jack. Un superbe scénario.

La mise en scène :
Mettre en scène un huis clos est également une chose difficile, mais Abrahamson s’en sort avec les honneurs. La mise en scène est fluide, colle parfaitement à l’esprit du film et rehausse même l’aspect dramatique. De plus, comme je ne cesserais jamais de le répéter, les réalisateurs qui savent travailler de manière correcte avec la lumière et leurs décors sont rares ; Abrahamson en fait partie ici. Ce qui me donne une grande envie de découvrir le reste de sa filmographie. Un grand grand bravo à lui.

Et au final ?
Comme vous l’aurez sûrement compris, j’ai vécu un très grand moment de cinéma devant Room. C’est sans surprise que je l’ai rajouté à mon top 50, et que je vous encourage grandement à aller voir ce film. Le terme de chef d’oeuvre a été inventé pour ce genre d’oeuvre, et nous nous devons de récompenser ce qui font ces films en visionnant ces oeuvres.

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