Alors que sa suite est fortement attendue depuis 13 longues années, Avatar 2 : la voie de l’eau, arrive ce mercredi dans les salles obscures.

En attendant, il est temps de revenir sur le révolutionnaire Avatar sorti en 2009.

JAMES CAMERON ET LA TECHNOLOGIE

Mais replaçons le contexte. James Cameron imagine le monde d’Avatar en 1994, il conçoit un script de 80 pages pour le film et prévoit d’entamer le tournage en 1997 après la sortie de Titanic, faute d’une technologie suffisante pour concrétiser l’univers de Pandora. C’est en 2005, motivé par l’avancée technologique de l’animation des personnages en images de synthèse (notamment vue au début des années 2000 dans Le Seigneur des Anneaux, King Kong ou même Pirates des Caraïbes) qu’il reprend le projet, et en 2006 qu’il reprend de l’ampleur en créant une culture pour Na’vis (un langage d’environ 1000 mots). Entre 2006 et 2007, le film entre dans une nouvelle phase et Cameron annonce utiliser une caméra de sa propre invention. Une Fusion Camera System modifiée pour les séquences en 3D, un système qui réunit deux caméras haute définition Sony HDC-F950 HD reliées entre elles afin de reproduire la vision stéréoscopique due à la séparation entre les yeux humains.

ET LES STUDIOS...

Et malgré les réticences de la Fox et d’autres studios comme Walt Disney à financer le projet par craintes de faillite (suite aux énormes risques pris sur Titanic) ces derniers acceptent de co-financer le film en collaboration avec Ingenious Média pour éviter une trop grande exposition financière en cas d’échec. Le tournage peut ainsi commencer en avril 2007 à Los Angeles et Wellington. Près de 1000 personnes ont participé au tournage.

DE QUOI ÇA PARLE ?

Le film nous emmène donc sur Pandora, en 2154, sur cette lune vivent les Na’vis une population autochtone en parfaite symbiose avec leur environnement, et parfaitement armés face aux potentielles attaques extérieures. Les Terriens ont mis en place un programme spécial appelé Avatar qui permet aux humains d’être clonés comme ces derniers à partir de gènes humains. Ainsi, une infiltration dans leur peuple est possible. Le but ? Négocier un compromis avec eux, au sujet d’un important minerai dont le principal gisement est situé pile sur l’arbre-maison des Omaticayas (le peuple auquel les Na’vis appartiennent). Pour accomplir cette tâche, ils font appel à Jake Sully (Sam Worthington) un ancien marine en fauteuil roulant qui remplace au pied levé son frère tout juste décédé. Jake accompagné d’une petite équipe et muni de tous ses moyens pour la première fois depuis longtemps, se lance dans la jungle de Pandora qui comporte un bon nombre de créatures.

UNE CLAQUE VISUELLE

Et bien entendu, c’est une fois à la découverte de ce nouvel environnement qu’on en prend plein la vue, toutes les séquences en 3D sont sublimes, de jour bien sûr, mais d’autant plus la nuit lorsque les lumières de Pandora se réveillent et que plein de petits éléments lumineux gravitent dans l’atmosphère. James Cameron a donné vie à un autre monde, très loin dans l’espace, et c’est à couper le souffle, il nous donne bien plus qu’une impression d’y être, le spectateur marche aux côtés de Jake et Neytiri (Zoe Saldana), dans une végétation unique et extrêmement réaliste.

Et même chose pour les séquences aériennes où il est question de diriger les Banshees (ou Ikran), des créatures en « connexion » avec les particules Na’vis, une partie épique de l’univers d’Avatar qui prendra un second souffle lors de la bataille finale opposant les militaires du redoutable Colonel Quaritch (Stephen Lang), aux forces d’Eytukan l’Olo’eyktan le chef des Omaticayas qui motiva le clan entier après un discours volontaire de Jake bien décidé à se racheter auprès d’eux, après que sa couverture et donc sa véritable nature fût découverte. Donnant lieu à un final apocalyptique et dense où la vie de tous est mise en péril.

ET UNE BELLE HISTOIRE D’AMOUR (COMME TOUJOURS CHEZ CAMERON)

Au cœur de tout ça, des sentiments naissent entre Jake et Neytiri. Cette dernière devait avant tout intégrer et former l’ancien marine aux coutumes de leur tribu ainsi qu’à leur mode de vie, mais parce que l’amour prend forcément place à un moment où à un autre, les deux finissent par partager un splendide baiser suivit d’une union charnelle devant la divinité Eywa dans un lieu sacré qui permet de communiquer avec elle. Ce moment passionné compte parmi les plus beaux moments de la filmographie de James Cameron, qui a toujours su mettre de l’amour et de la poésie dans ses films. L’amour a toujours été central dans ses histoires, on se rappelle de la relation presque maternelle qui unit Ripley et la jeune Newt dans Aliens le Retour, ou encore Sarah Connor et Kyle Reese dans le premier Terminator et bien entendu Jack et Rose dans Titanic. Dans Avatar, la nature fait son travail et conduit deux êtres différents à fonder une rébellion.

UN BLOCKBUSTER DEVENU UN CLASSIQUE ?

Depuis sa sortie et son succès retentissant (2,922 milliards de dollars engrangés à l’international pour un budget de 237 millions), Avatar est devenu un blockbuster d’auteur incontournable, et indétrônable au box-office (même si dépassé provisoirement par Avengers : Endgame en 2019). Sa ressortie dans une version remastérisée en septembre dernier qui a fait de très bons scores, prouve que le public répond présent à James Cameron et que le film est toujours d’une qualité incroyable. Difficilement surpassable sauf par son auteur lui-même, qui devrait de nouveau prouver que 13 ans plus tard, il est capable de se surpasser à nouveau avec la suite qui nous emmène dans les océans de Pandora, et en connaissant l’aisance de Cameron avec l’eau (étant féru de plongée sous-marine), ça ne peut promettre qu’un spectacle unique !

Le film est toujours disponible sur Disney +

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