La plus grande force de cette seconde partie est d’avoir plusieurs points de vue sur les victimes de ce terrible naufrage. Cameron adopte un point de vue d’ensemble sur l’ampleur que représente cette tragédie. Sur les ponts avec les musiciens qui essaient tant bien que mal de calmer la panique qui règne, dans les canots de sauvetage où le mot d’ordre « les femmes et les enfants d’abord » n’est guère respecté, dans le grand escalier, chez la troisième classe etc.
Cameron est aux quatre coins du navire pour nous montrer de la meilleure façon ce qu’a été le naufrage du plus grand paquebot du monde.
À tous les niveaux, Titanic est doté d’une puissance émotionnelle rarement vue, et d’une maîtrise de mise en scène jamais atteinte. Du grandiloquent à toutes les sauces, beaucoup de larmes pour le dernier quart d’heure, un duo qui fait toujours autant d’étincelles, et le baiser final nous laisse essuyer nos dernières larmes après avoir vu Jack périr au bord de ce radeau. Un sort qui n’a jamais cessé de déplaire même 24 ans après. Parce que oui, il y avait de la place sur ce radeau ! Mais Jack devait mourir, James Cameron en avait décidé ainsi. Ce n’est pas pour autant que le film ne reste pas un incontournable générationnel, un bijou. Le cœur de l’océan, pardon le cœur du cinéma.