Les Huit Salopards, western américain de 2016, réalisé par Quentin Tarantino, avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh et Walton Goggins

Note : 10/10

Moyenne IMDb : 8,1/10

Autant vous prévenir d’entrée : je risque fortement de ne pas être objectif sur cette critique, car je voue un amour incommensurable à Tarantino, de très loin mon réalisateur favori, et je suis ce projet depuis l’été 2014. Autant vous dire que ce huis clos à huit, en plein milieu du blizzard du Wisconsin, me faisait plus qu’envie. Et je n’ai pas été déçu : Tarantino nous pond ici un véritable chef d’oeuvre.

Les premières minutes :

Le film s’ouvre avec la musique de Morricone, qui donne ici un score grandiose, et des plans sur les paysages enneigés, qui nous laisse déjà pressentir le règlement de compte final, tout cela dans une maîtrise désarçonnante. Le plan générique sur la statue du Christ est absolument sublime, résumant à lui seul tout le travail du réalisateur sur l’ensemble du film. Puis après intervient la rencontre entre le major Warren et John Ruth, et le lancement de la machine infernale…

Le casting :

Hormis Uma Thurman et Christoph Waltz, on retrouve ici tout les collaborateurs cultes de Tarantino : Russell, Roth, Madsen et surtout Jackson. Et, comme à chaque fois, il signe une performance totalement sensationnelle. En plus de ces quatre, on peut légitimement parlé des performances d’un Walton Goggins en état de grâce et d’une Jennifer Jason Leigh qui fait pleinement valoir sa récente nomination aux Golden Globes. Un casting hors norme, qui, en plus d’être un excellent atout marketing, montre pleinement pourquoi ces acteurs sont ainsi reconnus.

L’histoire :

C’est là que réside ce qui pourrait être l’unique point faible du film : 40 premières minutes un peu molle pour du Tarantino, mais qui, après considération de l’oeuvre globale, semble logique dans la volonté de continuité et de crescendo du réalisateur. Mis à part, les événements s’enchaînent avec une aisance et une maîtrise exceptionnelle, ne laissant au spectateur aucun moment de répit à partir de l’entrée dans la mercerie. Sinon, Tarantino utilise tout ce qui rend son cinéma unique : narration non chronologique, division de l’histoire en 6 chapitres, huis clos à la manière de Reservoir Dogs, avec lequel les similitudes scénaristiques sont assez flagrantes, emploi d’un narrateur… Un scénario d’une grande qualité, et un futur candidat à une victoire au « Quentin », le nouveau surnom donné par le réalisateur à l’Oscar du meilleur scénario original.

L’image :

Que dire de la mise en scène de Tarantino ? Il nous livre ici son oeuvre la plus maîtrisée, avec un esthétisme visuel sensationnel, grâce à la toujours excellente photographie de Robert Richardson, mais on sent vraiment que The Hateful Eight est l’oeuvre la plus mature du réalisateur, et le travail de style est assurément plus abouti à mon sens dans le style du western que pour Django Unchained.

La musique :

Comment ne pas parler de la musique dans un Tarantino ? Pour la première fois, un score a été enregistré pour le réalisateur, et pas par n’importe qui : le maestro Ennino Morricone, qui revient pour la première fois depuis 30 ans dans un western. La musique est juste phénoménale, et surplombé par quelques morceaux divers (la patte Tarantino), dont l’excellent Apple Blossom des White Stripes, dans un style musical qui correspond bien au réalisateur.

Et au final ?

Je ne suis peut-être pas assez rentré dans les détails, mais il n’y a tout bonnement rien à dire, et il faut juste s’incliner devant le nouveau chef d’oeuvre d’un réalisateur qui est passé à deux doigts de la retraite. Cela devrait être son film qui raflera les récompenses, et se sera mérité, car The Hateful Eight n’est que l’assemblement de tout ce qu’il a produit de mieux dans ses films précédents. A voir URGEMMENT !!!

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