True Story, drame américain de 2015, réalisé par Rupert Goold, avec Jonah Hill, James Franco et Felicity Jones

Note : 10/10

Moyenne IMDb : 6,3/10

J’apprécie beaucoup la nouvelle génération d’acteurs américains, qui commence à prendre de la place dans le monde audiovisuel, et dont deux des plus éminents représentants sont James Franco et Jonah Hill. J’avais coché ce film au premier semestre 2015, mais je l’avais malheureusement raté lors de sa sortie en août. J’ai heureusement pu réparé cette erreur, et ainsi j’ai eu la chance de visionner l’histoire de Michael Finkel, journaliste qui vient de se faire virer du New York Times, et Christian Longo, tueur en série qui se fait arrêté par la police en se présentant comme Finkel, et la rencontre entre ses deux êtres.

Les premières minutes :

Le film s’ouvre avec la chute d’un ours en peluche dans une valise contenant une petite fille morte, la disparition et la découverte de cette même valise. Ces trois plans mettent le spectateur directement dans la tournure psychologique du film, et nous offre une intro très réussie, qui débouche sur les séquences de présentation des deux personnages principaux (le reportage de Finkel et l’arrestation de Longo).

Le casting :

Je l’ai dit plus haut, j’apprécie le travail de Hill et Franco. Malgré un personnage très compliqué, Franco, qui nous avait déjà donné de très bonnes performances dramatiques (127 Heures, …), nous bluffe encore une fois et montre qu’il est l’un des acteurs les plus talentueux de sa génération (avec Paul Dano, ce qui, au passage, pourrait donner un excellent duel à l’écran). Sa performance est sensationnelle, et il donne du répondant de manière magnifique à un Jonah Hill quii n’est pas en reste, et qui surprend par son aisance dans l’un de ses rares rôles dramatiques. On peut aussi citer Felicity Jones, qui campe la femme de Finkel, qui s’en assez correctement, tout comme les nombreux personnages secondaires.

L’histoire :

Il faut savoir que True Story est l’adaptation d’une histoire vraie. Pour ma part, je ne connaissais strictement rien de cette affaire judiciaire, aussi ai-je pu profité de tout le travail sur l’histoire et sur le personnage de Longo. L’histoire est mené avec une aisance folle, savamment dosée, et le film arrive à amener le spectateur où il veut, quand il veut, avec une maîtrise maintenue de bout en bout. Une copie propre et sans bavure, probablement l’un des meilleurs scénarios de cette année.

L’image :

Ce qui frappe dans ce film, c’est le sentiment d’oppression psychologique qui règne chez le spectateur tout au long du film. Cette idée est très bien exploité par Rupert Goold comme avec le plan d’ouverture, et il a arrive toutefois à conserver un esthétisme qui permet au film de rester dans la catégorie dérangeant et de ne pas tomber dans le glauque. Rupert a fait pendant très longtemps de la mise en scène au théâtre et cela se retrouve ici. Pour son premier long-métrage, il signe un travail assez phénoménal et très intéressant, avec une maturité folle (l’expérience du théâtre), et qui pourrait donner lieu à de très belles choses dans les années à venir.

Et au final ?

True Story est une oeuvre aboutie qui réussit foncièrement tout ce qu’elle entreprend et traite son sujet de manière excellente. Je tiens à souligner le côté dérangeant du film, qui m’a marqué pendant toute la projection mais qui rentre parfaitement dans l’intention du film. Une très bonne surprise de 2015, qui aurait mérité une meilleure médiatisation.

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