L’immense Sean Connery nous a quittés récemment à l’âge de 90 ans. Véritable icône cinématographique, il nous laisse avec tant de films, d’influences et de rôles que jamais sa légende ne s’éteindra. Antoine, Paul et Tommy ont décidé de lui rendre un dernier hommage à travers trois rôles qui les ont marqués et qui vous parleront sans doute.

L’Homme qui voulut être roi, John Huston, 1975
Antoine

Certes, Sean Connery était James Bond. Certes, il était aussi le père d’Indiana Jones. Mais Sean Connery, au-delà de ces deux rôles cultes, était un acteur d’un immense talent. Alors à l’heure du souvenir, difficile de voir une interprétation supplanter les autres… Malgré cela, à cette heure du souvenir, le visage de Daniel Dravot, l’aventurier aux rêves royaux de Rudyard Kipling et John Huston, revient inévitablement à l’esprit. Car Dravot incarne sûrement la quintessence de ce qui nous faisait aimer voir Sean Connery à l’écran : un homme au charisme harassant, cultivé bien évidemment par James Bond, un acteur toujours sur la corde, près à nous emmener dans une envolée captivante, avec une énergie et une humanité débordante. Sean Connery c’est tout cela, et c’est la marque des plus grands : de Lumet à De Palma, de Hitchcock à Annaud, il était un acteur généreux à l’écran, apprécié pour son talent, talent qu’il aura définitivement mis le mieux en avant dans l’aventure magnifique de John Huston. Reposez en paix, Sir.

Indiana Jones et la Dernière Croisade, Steven Spielberg, 1989
Paul

Pour beaucoup, le grand Sean Connery restera la figure d’un agent secret au charisme typiquement british. Pour votre humble serviteur, il demeure cependant le père d’un des plus grands archéologues au monde. Scientifique espiègle et désintéressé, le docteur Henry Jones est encore à ce jour l’un des plus beaux personnages que la saga de Spielberg et Lucas ai pu nous offrir, mais aussi un des rôles les plus étonnants de l’interprète britannique, ici utilisé à contre-emploi. Un protagoniste profondément hilarant, toujours en décalage, et une manière de contraster le comportement de notre héros favori, en le confrontant à ses origines. Bien plus qu’un générateur à moments cultes, Connery y incarne donc  la figure paternel manquante, thème ô combien récurrente chez son auteur, qui cache sous ses apparences un amour refoulé. Un amour avec lequel il renouera en abandonnant le rêve de tout une vie pour retrouver un fils.

« Indiana… Let it go ».

Dr.No, Terence Young, 1962
Tommy

À 10 ans, mon père à décidé de me montrer certains de ses films préférés. Parmi eux, un costume, un martini et des Aston Martin, vous l’avez compris, 007. Et c’est alors que je découvris la gueule d’un acteur au charisme fou, aussi bien dans son polo bleu ciel que dans son costume, délivrant la fameuse réplique si emblématique de la saga comme nul autre n’a pu égaler à ce jour. Plus qu’un simple acteur, Sean Connery c’est aussi un acteur qui dégage une énergie sans pareille, une force par son regard et sa prestance. James Bond ne serait pas la saga qu’elle est aujourd’hui sans un premier interprète aussi charismatique. Finalement pour moi, c’est aussi et surtout un rappel de ce moment de mon enfance qui me replonge dans les débuts de ma cinéphilie et ma fascination devant « Bond. James Bond« .

Sean Connery

Au revoir, Monsieur et merci.

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