Tippett fait écho à une multitude d’autres films qui traitent eux aussi de la déchéance de l’humanité (sans pour autant qu’ils aillent à ne serait-ce qu’un pourcent de ce que lui tente sur l’aspect « déchéance »). On retrouve donc des plans de Metropolis par exemple, une aura de la Planète Sauvage à la sauce Evil Dead, le tout porté par un final pas si loin d’un Terrence Malik ou même du jeu vidéo Outer Wilds.
Qu’on prenne ce trip sous acide comme une idiotie punk qui part dans tous les sens est concevable, mais ce résidu pulp possède de véritables forces qui feront de lui, en toute honnêteté, un futur classique. Déjà, on y prend ce que l’on souhaite. Ce film est un service, où l’on pioche ici et là le moment qu’on aime. Et pour peu qu’on en soit friand, l’horreur y est une extase. Dans ses références, ses influences, ses sous-genres, ce monde-ci est à explorer au moins une fois dans sa vie. Bizarre et malveillant, Mad God n’est pourtant jamais idiot ou méchant, toujours force de proposition.