Sitôt vu sitôt oublié ! À l’approche du 31 Octobre voilà que sort La Proie du Diable, énième film d’exorciste qui espère pimenter un peu plus les festivités de cette Halloween, mais c’est aussi vain qu’ennuyeux.

Réalisé par Daniel Stamm qui de toute évidence a une affection particulière pour le sujet puisqu’il avait déjà proposé Le Dernier Exorciste sorti en 2010. Le film nous plonge dans une école spécialisée dans la pratique de l’exorcisme où Sœur Ann (Jacqueline Byers) va montrer un fort intérêt à l’exercice et en parallèle se sentira menacée.

Si le pitch présente une ou deux idées qui rendent curieux, il n’en est hélas rien. La réalisation s’enferme dans l’éternel piège du « on va faire sursauter les gens avec ce jumpscare vaguement effrayant » sans jamais proposer autre chose. Il est décourageant de voir un nouveau film de « possession » sans originalité, qui n’inspire pas la moindre créativité et ressemble à n’importe quel autre production horrifique tombé dans l’oubli.

La Proie Du Diable n’a rien d’autre à offrir que d’innombrables sursauts qu’on s’était déjà préparés à accueillir. Un reflet dans une vitre, une voix sinistre qui appelle notre personnage féminin dans les immenses couloirs de l’école, une silhouette inquiétante qui l’observe dans sa chambre, des yeux qui s’ouvrent brusquement, un corps inerte qui disparaît pour réapparaître en arrière plan. Le film peut se féliciter (ou pas) d’avoir coché tous les jumpscares les plus évidents, il est déroutant de constater que certains metteurs en scène misent encore sur ça de nos jours. Ça peut encore fonctionner sur une jeune génération mais pour les plus exigeants c’est lassant, et agaçant.

Depuis que le cinéma d’horreur a unanimement accueilli L’Exorciste de William Friedkin sorti en 1973, les films de possessions et d’exorcisme ont défilé au cinéma. Et en voilà un de plus qui essaie vainement de s’ajouter à la liste, bien entendu c’est peine perdu. Et pourtant Daniel Stamm a la volonté de rafraîchir le genre avec quelques séquences qu’il arrive à rendre presque palpable, notamment une où deux Pères (dont un qui va se lier d’amitié avec Ann) vont tenter de libérer une petite fille. En dehors de quelques moments qui éveillent un spectateur endormi par plus de bavardages que d’effroi.

La Proie Du Diable peut éventuellement divertir si on souhaite avoir quelques sensations fortes, ou pour une soirée halloween, mais on ne peut pas en demander plus. Si vous désirez quelque chose de plus consistant voyez le très bon Possédée sorti en 2012, ou encore l’excellent Jusqu’en Enfer sorti en 2009. Le lien entre les deux. Respectivement produit et réalisé par le pro du genre, Sam Raimi.
Quand à La Proie Du Diable il ne marquera pas ce mois d’Octobre et encore moins cette année.

Le film est disponible depuis le 26 Octobre au cinéma.

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