Henry, Portrait d’un Serial Killer est film d’horreur/slasher américain, réalisé en 1984 par John McNaughton, avec Michael Rooker, Tom Towles et Tracey Arnold.

Synopsis : Henry a tout d’un homme ordinaire, hormis le fait qu’il laisse des cadavres derrière lui. Otis, son colocataire, de plus en plus fasciné, accompagne le tueur compulsif et enregistre ses boucheries grâce à une caméra vidéo. Tandis que Becky, la sœur d’Otis, loge chez les deux hommes. Elle se persuade qu’Henry est à sa façon une victime que l’amour peut sauver…


En 1986 Henry, Portrait d’un Serial Killer fait office d’ovni, sa violence très crue, son réalisme et son authenticité, le fera bannir par la censure américaine jusqu’en 1990, soit quatre ans. Mais il deviendra un film culte. Nombreux sont les films censurés qui deviennent cultes pour les générations futures. Mais plus de trente ans après sa sortie, que vaut réellement Henry, Portrait d’un Serial Killer ?

Henry, portrait d’un serial killer est un film dont le propos est simple, on assiste simplement à un enchaînement de méfaits. Mais malgré cela on remarque qu’il est d’une grande inventivité. En effet, dans ce film il n’y a pas ou très peu de rebondissements.
Bien que le film ne fait qu’enchainer de meurtres et autres crimes une ambiance se crée petit a petit. Ainsi a chaque regard qu’Henry pose sur quelqu’un ou dans chaque lieu dans le quel il rentre, une peur ou plus précisément une intime conviction qu’un drame va se passer nait en nous. Et comme le film nous l’a promis, il se passe un acte irréversible.

Ce film, profondément malaisant et violent, ne prend pas de pincettes. Viols, démembrements, tous les pires sévices y sont montrés, parfois en gros plan.
Le spectateur est plongé dans l’horreur, parfois presque acteur lorsque l’on remarque qu’une scène n’est en fait qu’un enregistrement que Henry et Otis sont en train de visionner pour se remémorer leur « passion ».

Otis (Tom Towles) et Henry (Michael Rooker)

Du côté de la réalisation, celle ci est discrète. De nombreuses fois le zoom est utilisé pour rendre Henry plus menaçant, et pour montrer la solitude tant sociale que mentale du protagoniste.
On remarque également le goût du réalisateur pour les plans séquences et les caméras fixes, sublimant habilement les décors et les scènes sanguinaires.
Le film possède aussi un grain dans la pellicule qui rend les lieux et les personnages poisseux, sales, décuplant encore plus le mal-être que l’on ressent en le visionnant.

Le film réussit ce pourquoi il a été fait : donner une grande impression de malaise et nous plonger dans la psychologie d’un tueur en série. Malgré un scenario qui n’a rien de complexe il n’en reste pas moins efficace et possède une ambiance qui est encore aujourd’hui peu commune.


Note
8/10


À ne pas mettre entre toutes les mains, Henry, Portrait d’un Serial Killer est encore un film qui dénotes avec les films slasher/horreur. Une ambiance, une sobriété et un acting bluffant encore peu égalées qui marqueront les spectateurs pour un long moment.



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