Le film nous fait bien comprendre qu’une profonde souffrance se cache derrière les multiples insultes ou altercations qu’ils s’adressent durant la majorité du temps, comme pour refouler leur mal-être, mais pas seulement. Il y a aussi le complexe qui est mis sur la table, lorsque Bender questionne Claire sur son intimité en suggérant qu’il lui soit déjà arrivé d’être touchée, voire déflorée dans une simple voiture, il heurte son image et sa pudeur. La virginité a toujours été un sujet de curiosité à l’adolescence, John Hughes se replace alors en adolescent pour se mettre à leurs place. Encore aujourd’hui ce type de situation est toujours répété, des lycéens qui ne se connaissent pas, font connaissance dans les couloirs ou la salle de permanence de leur lycée, et en viennent à s’interroger tour à tour sur la vie sexuelle des uns et des autres. Si quelques uns (dans la réalité ou dans la fiction) répondent sans la moindre gêne, d’autres le prétendent pour valoriser leur image, comme essaie de le faire discrètement Brian, légèrement complexé, pour mieux paraître aux yeux de Claire qui admettra après une ruse d’Allison qu’elle est toujours immaculée. Voilà finalement une partie du film toujours d’actualité dans la génération d’aujourd’hui.