Armageddon Time est aussi un des plus beaux films sur la pré-adolescence qu’on ait eu depuis plusieurs années (si ce n’est le meilleur), une œuvre, tantôt, tire les larmes tantôt pleines de gaieté, qui séduit par ses regards saints délivrés par de jeunes acteurs formidables (Banks Repeta et Jaylin Webb), accompagnés par des performances fortes (Jeremy Strong qui joue le père), voilà un James Gray agréable qui après ses polars familiaux, choisit de réveiller l’enfant qu’il a sûrement été, et celui que nous avons été. Parce que pour une fois James Gray parle à tout le monde. L’école buissonnière, l’amitié, le racisme, l’influence de l’un sur l’autre, des rêves brisés, un changement d’établissement scolaire, ce sont des thématiques qui peuvent parler à tous et c’est pour cette raison que c’est son œuvre la plus accessible, et la plus parlante. Mais c’est aussi une occasion pour le réalisateur de se renouveler à nouveau, il l’a prouvé avec Ad Astra, il continue sur cette lancée, et c’est une réussite.