C’est un peu le dernier espoir des fans et amateurs du DCEU et du Snyder Verse. Après les échecs artistiques, commerciaux et critiques de Black Adam, Shazam! Fury of the Gods et Wonder Woman 1984, The Flash avait la lourde tâche de redonner espoir au public tout en concluant honorablement l’ère Snyder (entamée avec Man of Steel en 2013) pour débuter l’ère James Gunn qui a repris les rênes de la licence avec la ferme intention de prendre un nouveau départ (avec un tout nouveau Superman pour son Superman : Legacy excluant Henry Cavill).

Mais tout ça n’est un secret pour personne. En dehors des multiples rebondissements au sein de la Warner Bros, le cas Ezra Miller l’interprète de Barry Allen pose aussi problème. En effet l’acteur a récemment rencontré des problèmes avec la justice (accusations d’agressions, de cambriolages et de corruption de mineurs entre autres…) ce qui joue forcément sur l’image du film et oblige les producteurs à revoir leurs plans pour la suite dans le cas où la situation se compliquerait et impacterait trop la réputation de la production. Avec tout ces facteurs The Flash était donc assez mal parti.

Malgré tout ce nouvel opus signé Andy Muschietti (l’homme derrière les deux opus IT et Mama) en plus de ne pas décevoir réserve de très belles surprises. Que ce soit au niveau de son scénario assez correct dans lequel le principe du voyage dans le temps est clairement expliqué et correctement exploité, ou le développement de Barry Allen qui est l’un des nombreux atouts du film. En effet le jeune ami de Bruce Wayne rencontre ici son double alternatif, ce qui va donner lieu à de nombreuses situations drôles comme touchantes. Les deux Barry forment le duo majeur de cette intrigue pleine de rebondissements.

On apprécie également la relecture de Man of Steel du point de vue de Barry Allen, cela permet de connecter tous les films ensemble ce qui est un point fort des studios depuis très longtemps. Le film ne se prive jamais de citer à tue-tête la belle époque où la Justice League était au cœur des scripts. Une époque révolue semble-t-il mais les scénaristes ne cessent d’y faire référence tout en ressuscitant brièvement une partie mineure de l’équipe pour notre plus grand bonheur. On peut aussi compter sur le grand retour de Michael Keaton qui endosse à nouveau le costume de Batman, depuis le dernier opus de Tim Burton en 1992. Un retour qu’on pouvait autant attendre que redouter si on regarde le traitement d’anciens super-héros qui on fait leur grand retour dans la franchise voisine Marvel.

The Flash
Michael Keaton dans The Flash © DC - Warner Bros

Heureusement Keaton a toujours autant de classe et son « I’m Batman » donne une soudaine allure au film qui s’enfonçait presque dans le teen movie à force d’un humour trop mal dosé. Bien entendu notre nostalgie est forcément rappelée lorsque Keaton réapparait en costume ou même lorsque la Batmobile est découverte par le deuxième Barry qui fouille la Bat-Cave tel un adolescent ayant grandi avec les films de la première génération. Un peu comme nous finalement et c’est peut-être ce qui permet au Bat-Keaton d’avoir une belle réintroduction.

Autre point majeur, l’introduction de Supergirl. Son entrée en scène est remarquable et après le retour d’un Bat-Keaton classieux, l’arrivée de la cousine charismatique de Superman permet une présence solide. Sacha Calle n’a hélas que peu de dialogues mais un charisme qui lui permet de se démarquer même face à Michael Shannon, et Muschietti sait la valoriser au mieux. Evidemment on ne tient pas l’alter égo féminin de Henry Cavill, mais sa performance est plus qu’honorable !

Entre les émotions qu’il propose lorsqu’il s’agit d’évoquer les liens entre Barry et sa mère Nora et toute l’action du climax, The Flash trouve un juste équilibre entre l’épique et l’émotionnel (et l’humour), sans compter quelques apparitions auxquels nous n’aurions jamais pensé qui raviront sans aucun doute les fans de DC du monde entier.

The Flash, celui qu’on attendait, celui sur qui on misait tout, notre dernier espoir relève le défi presque haut la main d’être ce que le DCEU n’est plus depuis trop longtemps (exit la Snyder Cut), un très bon film de super-héros.

Le film sera disponible demain en salles.

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