Nouvelle ville, nouvelles règles
Tel est le slogan promotionnel pour ce sixième volet qui se situe pour la première fois hors de Woodsboro, pour prendre place à New-York. Et ce n’est pas le seul changement. Pour la première fois Sydney et Dewey sont absents, pour des raisons différentes bien sûr (Neve Campbell pour des conflits financiers et David Arquette parce que son personnage est mort), laissant Gale Weathers seule protagoniste parmi les anciens à rester. Mais entre les nouveaux personnages introduits dans l’opus précédent, les nouvelles têtes qui s’ajoutent ici et un retour inattendu ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose. Au contraire !
DU NOUVEAU !
De nouveau réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gilett, ce nouveau film fait preuve de belles idées pour innover la franchise, rien que l’introduction qui nous présente non pas un mais deux meurtres en un quasi gros plan séquence, montre une réelle volonté de casser les codes. Et ça ne s’arrête pas là ! L’aspect nostalgique est aussi bien plus réduit, Olpin et Gilett font sortir la saga de sa zone de confort pour raconter quelque chose de vraiment différent. L’intrigue est plus concentrée sur les sœurs Carpenter et sur Samara harcelée et accusée d’être une meurtrière et très rapidement d’être rattachée au nouveau tueur.
UNE QUESTION D’HÉRITAGE TRÈS TRAVAILLÉE
Quand à ce nouveau tueur justement, un jeu du chat et de la souris s’installe rapidement. Tandis que les jeunes essayent à leur manière de se protéger et de percer le mystère, le nouvel inspecteur (Dermot Mulroney) et sa collègue rescapée de Scream 4, Kirby (Hayden Panettiere) constituent un véritable puzzle qui honore l’œuvre de Wes Craven. Très rapidement ce sixième volet se présente comme une apothéose de la saga Scream en rassemblant de façon étonnante tous les éléments qui composent la saga. Si cela peut être vu comme un déballage de fan service, l’idée derrière tout ça est bien plus honnête envers le géniteur de la saga et mis au service de la nouvelle génération tout au long d’un climax riche en rebondissements.
Des rebondissements qui vont satisfaire ou décevoir, mais dans les deux cas le tout reste cohérent avec les précédents scénarios. Et on ne peut s’empêcher de féliciter James Vanderbilt et son co-scénariste d’avoir réussi a trouver un (ou deux) nouveau(x) tueur(s) à ce stade d’une saga qui aurait pu tourner en rond.
Toujours assez méta, Scream 6 réserve toujours aux plus grands amateurs de la franchise quelques moments méta qui font en grande partie son charme. Cette fois-ci plus violent et plus surprenant dans l’orchestration des meurtres d’un Ghostface plus enragé que jamais, cette opus n’oublie jamais d’où il vient.
Plus long , plus violent, plus original, moins nostalgique, nouvelles règles, plus besoin d’en douter la franchise a fait un sacré pas en avant et on ressort vraiment convaincu de ce que nous propose ce nouveau chapitre.
Un massacre plus intense, bien plus premier degré qu’auparavant, et si la saga commençait à se prendre au sérieux ? Tout en gardant son côté dérisoire bien sûr.
De tout cela en ressort un excellent slasher à une ère où ils se font rare tant dans la qualité que dans la quantité, on vous encourage à aller le découvrir en salle ce 8 mars .
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