Patients, comédie dramatique française de 2017, réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, et avec Pablo Pauly, Soufiane Guerrab, Moussa Mansaly,…
Se laver, s’habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens…. Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s’engueuler, se séduire mais surtout trouver l’énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l’histoire d’une renaissance, d’un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.

 


 

S’ouvrant sur un plan assez classique des films « d’hôpitaux » (le plafond défilant, filmé en plongée complète depuis un brancard), PATIENTS sort vite des sentiers battus, ou du moins des sentiers qu’on aurait pu imaginer comme battus. Déjà parce que presque rien n’y est vraiment triste. Avec une simplicité et une justesse remarquable, les réalisateurs parviennent à tirer de chaque scène seulement ce dont ils ont besoin pour raconter leur récit, et jamais rien n’est grassement souligné. Dès lors, tout le dramatique de l’histoire n’est que l’occasion de blagues diverses, et d’espoir ; ainsi même les choses les pires ne le sont finalement pas tant que ça.

Au lieu des pleurs, donc, du rire, beaucoup. Les acteurs sont bons, et bon nombre de situations sont comiques. C’est tout à l’honneur des réalisateurs qui, on le voit bien, préfèrent dresser un portrait heureux et souriant de ces handicapés à qui la vie, elle, ne sourit pas. Le rôle principal, tenu par Pablo Sauly, est quant à lui très fort. Il est une parfaite illustration de cette jeunesse des années 90/2000, et jamais à court de petites remarques ou mimiques qui allègent encore le dramatique.

Un petit bémol peut être, au niveau de l’écriture du scénario, qui des fois accuse un relatif manque d’inspiration (par des répliques un peu vides ou des situations trop clichées), mais cela n’enlève rien au film pour autant.

Un doux moment de cinéma, justement chargé en émotions, qui laisse un agréable arrière-goût de « Feel-Good Movie », sous une forme certes un peu particulière. PATIENTS, ou comment aimer la vie, avec l’éternel « même si… ».

 


 

Ma note pour ce film : 8/10
Moyenne IMDB : 7,5/10

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