« Tortues ninja, tortues ninja, quatre tortues d’enfer » de retour au cinéma ! Leonardo le leader, Raphael le bagarreur, Donnatello l’intello et Michaelangelo le comique, vous vous souvenez d’eux ? Ils reviennent adolescents dans leur nouveau film Ninja Turtles : Teenage Years…

À l’origine personnages de comics, adaptés en jouets puis en dessins animés, les quatre tortues les plus populaires de la pop-culture débarquent dans un tout nouveau film. Après le semi-échec au box-office des deux précédents films sortis en 2014 et en 2017, réalisés en live-action et produits par Michael Bay, elles reviennent animées. Aux commandes, Jeff Rowe (Les Mitchell contre les machines) à la réalisation. À la production ainsi qu’au scénario, le comique Seth Rogen accompagné de son ami Evan Goldberg (SuperGrave, Nos pires voisins…). Qu’est-ce que ça donne ? Voyons ça tout de suite.

Côté scénario, on (re)part sans surprise sur une origin story. Nos quatre tortues sont élevées par leur père et maître rat, Splinter (Jackie Chan en VO, Gérard Darmon au top avec son timbre rocailleux !). Elles rêvent de pouvoir être aimé par les new-yorkais et vivre comme des ados normaux. Un dilemme qui n’est pas sans rappeler celui d’une autre adolescente, Ruby, héroïne du dernier film Dreamworks. Leur rencontre avec April O’Neil, jeune lycéenne et aspirante journaliste pleine d’énergie (géniale Jaynelia Coadou en VF) qui enquête sur de mystérieux cambriolages dans la ville leur donne l’occasion de faire leurs preuves pour devenir des héros…

Un graphisme inspiré de Spider-Man : Into The Spider-Verse © Nickelodeon Movies & Point Grey Pictures
Un graphisme inspiré de Spider-Man : Into The Spider-Verse © Nickelodeon Movies & Point Grey Pictures

Ninja Turtles : Teenage Years, un film visuellement accrocheur

Le graphisme, qui s’inspire clairement de Spider-Man : Into the Spider-verse, rapproche le film d’une bande dessinée. Un choix logique rappelant le média d’origine des Tortues Ninja, la BD. Il participe à créer une ambiance visuelle assez dynamique. Participe également à ce dynamisme un montage très efficace. On pense notamment à une certaine séquence où nos héros traquent puis interrogent plusieurs gangsters pour localiser des voleurs.

Notons en plus de cela une certaine diversité visuelle dans Ninja Turtles. Chacun des quatre frères a évidemment ses propres caractéristiques physiques qui les démarquent, en plus de leurs bandeaux aussi colorés que leur personnalités. Nous avons aussi April, toute mignonne avec ses dreadlocks et son gilet jaune fluo. Cette diversité se voit également dans le design des autres animaux mutants rencontrés au cours du récit et que les fans de l’univers reconnaîtront sans problème. Mention spéciale à Superfly, l’antagoniste du film, homme-mouche (doublé par le rappeur Sofiane en VF, qui se lâche !) aux grands yeux rouges sang et au corps musclé qui nous fait bien comprendre qu’il n’est pas « frêle comme une mouche ».

Une histoire d'adolescence à la fois drôle et touchante

Si l’histoire de Ninja Turtles est assez similaire au film de 2014, l’accent est cette fois plus mis sur le côté teenage, adolescent des protagonistes. Déjà par la musique, composée par Henry Jackman. Mais aussi par son humour déjanté, qui fera rire ou qui agacera selon les points de vue, ou par les dialogues (les tortues appellent Splinter « Papa »). La présence des smartphones et autres applications permettent un peu d’humour méta sur les vidéos virales et memes en tout genre.

Nos quatre tortues ninja protagonistes ! © Nickelodeon Movies & Point Grey Pictures
Nos quatre tortues ninja protagonistes ! © Nickelodeon Movies & Point Grey Pictures

Mais Ninja Turtles n’est pas dépourvu d’émotion. Le désir des tortues de « vivre à la surface » de leur égout peut évoquer une certaine Ariel et son envie de « partir là-bas ». Leur relation père-fils avec Splinter est également assez touchante. Nul doute que de nombreux parents pourront se reconnaître dans ce vieux rat qui a du mal à communiquer avec ses garçons turbulents mais les aime tout de même.

Le meilleur exemple d’émotions de ce film est sans hésitation une séquence flash-back où l’on découvre Splinter élevant ses adorables bébés tortues. Il se fait ensuite traiter de monstre et chasser par une foule belliqueuse envers ces mutants (ce qui n’est pas sans rappeler les X-Men). Un événement suscitant depuis la méfiance compréhensible de Splinter vis-à-vis des humains. Le long-métrage a aussi la bonne idée de montrer Leonardo, leader de la fratrie, ayant du mal à se faire écouter par ses trois frères impulsifs et qui doit apprendre à devenir le sage meneur qu’on lui connaît.

Un superbe doublage français

Le doublage français est bon dans son ensemble : Jean-Stan Du Pac (Leonardo), Kyllian Trouillard (Michelangelo), Aloïs Agaësse-Mahieu (Donatello), Arthur Raynal (Raphaël) sont aux côtés de Jaynelia Coadou, Gérard Darmon, Alison Weeler, Monsieur Poulpe, Sofiane, Marc-Antoine le Bret, Jérôme Niel et Audrey Lamy entre autres. Tous font un excellent travail, ils ne se contentent pas juste de lire leurs textes et donnent réellement vie à leurs personnages.

Dans son ensemble, Ninja Turtles : Teenage Years ravira les fans de la franchise qu’ils connaissent depuis longtemps. Il conquerra également le coeur des jeunes spectateurs néophytes, leur donnant envie de crier Cowabunga !

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