? Réalisateur : Jean-Jacques Annaud

? Casting : Sean Connery (James Bond, La Colline des Hommes Perdus), Christian Slater (True Romance, Mr. Robot), Ron Perlman (Stalingrad, Drive, Sons of Anarchy)

? Genre : Drame et thriller historique

? Pays : France, Italie, Allemagne de l’Ouest

? Sortie : 17 décembre 1986 (France)

Synopsis : En l’an 1327, à l’apogée de l’inquisition, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville aidé du jeune novice Adso von Melk mène l’enquête.

Plus d’infos ici

Adapter Le Nom de la Rose, célèbre roman d’Umberto Eco n’est pas une chose aisée tant cette œuvre littéraire fait consensus que ce soit dans le milieu littéraire et historique. En effet le livre est réputée pour son exactitude historique et pour sa densité qui en fait une œuvre réellement à part. Le réalisateur français Jean-Jacques Annaud, remarqué à l’international par son adaptation de La Guerre du Feu, décide donc en 1986 de se lancer dans ce qui est un énorme défi cinématographique. Et ce qui est sûr, c’est que ce défi fut gagné haut la main par le réalisateur français.

Si à première vu Le Nom de la Rose semble être un drame historique comme on en compte des dizaines, il n’en est rien, le film est en fin d compte un film thriller où une enquête éprouvante donnera lieu à des révélations qui dépassent de loin le cadre du Monastère où se déroule l‘action. Ce monastère situé en Italie est un personnage à lui tout seul, chaque couloir, chapelle ou simple lieu de vie est inquiétant, même pour ses habitants qui en connaissent (presque) tous les recoins. Ce monastère s’avère être un dédale d’où le Diable peut surgir à chaque instant.

L’Abbaye, un lieu inquiétant

C’est donc dans ce lieu inquiétant qu’évoluent nos deux personnages principaux que sont  Guillaume de Baskerville, accompagné du jeune novice Adso de Melk. Deux personnages totalement différents, Guillaume est un homme à doté d’une grande intelligence, sans faille et qui a réponse à tout mais qui connait les failles et les limites de la religion. Quant à Adso, son apprenti, celui-ci est encore bercé d’idéaux. Ce dernier est la porte d’entrée dans le monde religieux pour les spectateurs, ils découvrent ce monde monastique en même temps que lui grâce à ses différentes interrogations. En fin de compte ces deux prsonnages, et c’est ce qui est assez déconcertant aux premiers abords, forment un duo faisant penser à Sherlock Holmes et au docteur Watson : Ado pose les questions et Guillaume y répond presque immédiatement (avec un certains ton hautain).

Guillaume de Baskerville (Sean Connery) et Adso de Melk (Christian Slater)

Nous l’avons dit, ce film se base sur un jeu de pistes et d’enquêtes, ces moments ne sont pas dépourvus de défauts, le plus grand étant la quasi-omniscience du personnage joué par Sean Connery qui semble avoir acquis toutes les connaissances du monde. Mais dans la majorité des cas les énigmes sont très bien pensées et originales. Les différentes scènes de crimes sont très impressionnantes, mêlant mysticisme et violence crue. Ces crimes mettent à jour la plus grande peur qui règne au sein de ce monastère. En effet pendant tous le film règne cette peur du jugement de Dieu et de la fin du monde, les moines craignent Dieu, au point qu’ils ne veulent pas accepter que le Diable est parmi eux et n’a rien d’un être surnaturel.

Jean-Jacques Annaud parvient à retranscrire parfaitement ce que cette époque médiévale était, une époque de doute envers la religion maos également l’affirmation de l’Inquisition. L’arrivée de l’Inquisition est le point culminant du film, des pseudos hérétiques sont brulés vifs, symbolisant alors toute cette ambiance de complot et de tabou que le film met en place durant plus de deux heures.

Ce tabou est symbolisé par la galerie de personnages que le film présente, des homosexuels refoulés, des handicapés mentaux, des hommes en proie au doute. Chaque être que la religion et la vie monastique peut créer est présent et est très cohérent. Mention spécial à Ron Perlman, acteur fétiche de Annaud qui est d’une justesse assez déconcertante.

Adso de Melk (Christian Slater) et Salvatore (Ron Perlman)

Le Nom de la Rose est un film qui repose essentiellement sur son ambiance et le lieu inquiétant où il se déroule, Jean-Jacques Annaud maitrise d’une main de maître le mélange entre film historique et thriller pour nous donner une œuvre forte et qui reste dans les esprits.


Note

Note : 9 sur 10.

9/10

Le Nom de la Rose est une référence en ce qui concerne les films traitant du Moyen Age et de la religion, le tout avec une ambiance unique.


Bande-annonce

Auteur/Autrice

Partager l'article :

Leave a comment