LITTLE MISS SUNSHINE DE JONATHAN DAYTON & VALÉRIE FARIS

Nous sommes en janvier 2016, j’avais 14 ans. Ma cinéphilie est alors en plein développement et je découvre à quel point le cinéma peut m’inspirer. Je tombe sur le titre d’une interview donnée pour le journal 20 Minutes par un groupe d’humoristes que j’aime beaucoup, Suricate, pour la sortie de leur long-métrage Les Dissociés : « Notre film Dissociés, c’est Little Miss Sunshine qui devient Matrix »

Je connais Matrix, comme tout le monde. Mais Little Miss Sunshine… ?
En tout cas, j’aime bien le titre. Alors, je vais me renseigner et je regarde également la bande-annonce, qui me fait m’intéresser pour de bon au film. Je le loue dans la même journée et vient un soir où j’ai lancé le film sur mon téléphone…

Je me suis pris une claque. L’une de mes premières grandes claques cinématographiques pour plusieurs raisons.

D’abord, ses personnages. J’étais stupéfait par les protagonistes, la famille Hoover. Ils étaient réalistes dans leurs interactions et dans les épreuves qu’ils traversaient pour emmener à bord de leur cultissime combi jaune Volkswagen l’adorable petite dernière, Olive, en Californie pour son concours de mode. C’était une famille montrée à la fois complètement facétieuse et profondément humaine. Donc normale, au fond.

Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton et Valerie Faris, 2006)
Little Miss Sunshine © Fox Searchlight Pictures

Autre élément stupéfiant : l’humour. Je trouvais que c’était le film avec l’humour le plus noir que j’ai vu de ma vie. Je trouvais hilarantes certaines péripéties que devaient traverser les Hoover tant elles me semblaient presque… scandaleuses !

Mais ce qui m’a le plus marqué dans Little Miss Sunshine était son message faisant l’éloge de l’authenticité, de l’importance d’être soi et de former une communauté soudée. Durant ce périple, certains Hoover vont voir peu à peu leurs rêves et leurs aspirations conformistes se briser. Mais ils découvrent également qu’il reste malgré tout une base sur laquelle ils apprennent à s’appuyer : la solidarité familiale. Tout cela jusqu’à une apothéose dans le dernier acte que je vous laisse le plaisir de découvrir tant elle est jubilatoire et émotionnellement forte dans ce qu’elle implique thématiquement.

En quittant le film, je crois que c’est heureux que je m’endormis…

J’étais presque abasourdi par la beauté, l’impertinence et la force d’une telle histoire. Un mélange de fantaisie pince-sans-rire et de mélancolie douce-amère qui m’a parlé et inspiré dans son message pro-individualité et anti-conformisme. Certains moments, certaines répliques et certaines performances me sont restés en tête. Notamment celle de Paul Dano. Encore aujourd’hui, à chaque fois que je le vois, je revois sa dégaine d’adolescent déjà désabusé de la vie. Ses cheveux d’une noirceur totale, son regard mort ainsi que son t-shirt blanc… Que dire également d’Abigail Breslin ? Adorable rayon de soleil…

Paul Dano dans Little Miss Sunshine (Fox Searchlight Pictures / 2006)
Paul Dano dans Little Miss Sunshine © Fox Searchlight Pictures
Abigail Breslin dans Little Miss Sunshine (Fox Searchlight Pictures / 2006)
Abigail Breslin dans Little Miss Sunshine © Fox Searchlight Pictures

Little Miss Sunshine était devenu mon nouveau film préféré. Je me suis procuré le DVD et je l’ai revu en boucle… ça fait longtemps que je n’ai pas revu ce film. Je prendrai le temps de revoir Litte Miss Sunshine en entier, avec un regard plus frais. J’y verrai de nouvelles choses, d’autres auront changé au visionnage. Mais pas une : mon plaisir, j’en suis sûr.

Vous pouvez découvrir toutes les autres lettres ici.

Voir la bande-annonce :

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