Ce mercredi sort le quatrième opus de John Wick, l’homme qui depuis le meurtre de son chien et le vol de sa voiture mène une lutte sans merci à travers le monde pour retrouver sa liberté.

Sans aucun doute l’opus le plus chargé en action depuis les débuts du personnage en 2014, on ne compte évidemment plus les corps qui tombent par dizaines à peu près toutes les 10 minutes.

John Wick interview 1
Keanu Reeves prêt à en découdre dans John Wick Chapitre 4

Mais en plus d’être le plus violent et physique de la saga avec un Keanu Reeves déchaîné, ce nouveau Wick, à nouveau manœuvré par Chad Stahelski, se déroule majoritairement à Paris, du moins dans la dernière partie. Un volet qui semble marcher sur les traces de Tom Cruise qui était venu tourner quelques scènes assez musclées de Mission Impossible Fallout, d’autant qu’il est représenté par deux cascadeurs français en les personnes de Laurent Demianoff et Vincent Bouillon, respectivement coordinateur des chorégraphies et doublure cascade de Keanu Reeves.

Nous avons pu les rencontrer autour d’une table ronde afin qu’ils nous fassent part de leur expérience sur une production aussi physique.

John Wick interview 2
Laurent Demianoff (à gauche) et Vincent Bouillon (à droite) dans les locaux de Metropolitan. © PelliCulte

Laurent Demianoff se rappelle de son intégration dans une équipe de tournage déjà constituée :

L’équipe en amont est en préparation avec Keanu Reeves 1 an avant le début du tournage, avant même d’avoir bouclé le scénario final. On reçoit un appel dès le début de la conception des scènes d’action à peine le scénario achevé – explique-t-il.

Il y a déjà eu une pré-préparation avec l’équipe principale sur des techniques de bases, et une fois qu’on rentre dans l’équipe, on commence à travailler sur des techniques plus spécifiques. Chad à fait appel à moi parce qu’il voulait un cascadeur français pour avoir un réalisme français. […] Quand on intègre l’équipe à ce moment là c’est pour gérer la partie France.

Précise-t-il avant d’expliquer plus en détails la préparation d’une chorégraphie avant le tournage.

Selon les différents axes de caméras on teste différents mouvements parce que tous ne passent pas. D’autant qu’il faut une synchronisation avec Keanu Reeves

La discussion se poursuit sur de nombreux passages assez marquants du film. Les deux casse-cous disent être assez satisfait du résultat final et expliquent l’importance pour Chad Stahelski d’aller toujours plus loin pour marquer les esprits.

Il y a une séquence qui fait très jeu vidéo qui est assez folle (tout le monde autour de la table acquiesce), elle a pris énormément de temps mais le résultat et les réactions sont à la hauteur. Scott Rogers le superviseur en chef des cascades cherche toujours quelque chose de nouveau depuis le premier film. Chad cherche à obtenir la cascade que tout le monde va retenir à la fin.

Quant à Vincent Bouillon il reconnaît qu’être la doublure de Keanu Reeves n’est pas une mission facile.

Il faut être préparé physiquement et mentalement pour assurer en tant que doublure de Keanu Reeves.

Cependant ils assurent que tout est sous contrôle et que rien n’est fait dans l’inconscient tout en précisant que le risque est toujours présent quoi qu’il arrive.

Le personnage prend effectivement extrêmement cher mais pour un cascadeur c’est un rôle de rêve.

Commence-t-il amusé en se souvenant de la violence de certaines scènes.

Mais le niveau d’exigence est très élevé, Chad Stahelski sait de quoi il parle ! Il était doublure cascades pour Keanu Reeves sur Matrix et il a monté les échelons avant d’en être là où il est. L’équipe maîtrise largement le domaine. C’est un pur film de cascades.

Les deux cascadeurs distillent quelques anecdotes assez amusantes sur l’atmosphère présente sur le tournage qui en disent long.

Après nous avoir expliqué ce qu’il attendait de nous, Chad nous demandait si on était stressés. Et si on répondait « non ça va », ça signifiait qu’on avait pas mesuré l’ampleur du boulot. À plusieurs moments il a demandé à Vincent comment tu t’appelles ? Vincent ne lui pas donné la réponse qu’il attendait. Mais vers la fin du tournage il lui a redemandé la même chose et Vincent lui a répondu : « Je m’appelle John Wick ! », Chad était satisfait.

La table ronde se conclut sur l’évocation des plus grandes références sur les films de cascades comme Jackie Chan ou Jet Li et chacun plaisante sur les récentes et incroyables cascades effectués par Tom Cruise pour le prochain Mission Impossible.

Et pour information l’incroyable séquence qui se déroule sur la Place de l’Etoile a été tourné dans un aéroport non occupé de Berlin et non devant l’Arc de Triomphe en pleine heure de pointe comme ce que le film nous fait très bien croire !

Le film, qui est d’ailleurs dédié à l’acteur Lance Reddick décédé vendredi à l’âge de 60 ans, est à découvrir ce 22 mars au cinéma.

Notre critique du film est d’ailleurs disponible ici.

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