En voilà un nouveau et pas des moindres ! Le 30ème film du MCU, Black Panther Wakanda Forever sort ce mercredi en salles, toujours réalisé d’une main noble par Ryan Coogler de retour après le premier opus, qui a cette fois-ci la très lourde tâche de faire revivre le Wakanda sans son Roi initial, Chadwick Boseman.

L’acteur étant décédé en 2020, les scénaristes ont dû faire face à cette disparition soudaine. L’option de faire apparaître le personnage avec des effets spéciaux fut rapidement écartée, et il allait donc être question de tourner la suite sans le héros iconique introduit pour la première fois dans Captain America Civil War, et d’intégrer son décès à l’intrigue, en le faisant mourir hors-champ.

HOMMAGE AU ROI

Le portrait de T'Challa (Chadwick Boseman) sur les murs du Wakanda

C’est exactement ce qui arrive. Le film s’ouvre sur une nation en larmes, et une famille endeuillée. Un symbole vient de rejoindre ses ancêtres, Coogler laisse peu de temps au public pour se préparer à une introduction qu’on prévoyait tire-larmes, la Reine Ramonda (Angela Bassett) mine sinistre annonce à une Shuri désemparée la terrible nouvelle. On ressent au-delà de leurs personnages qui dégagent une véritable tristesse face au contexte, une grande peine. Après cette introduction mémorable pleine de couleurs et de chorégraphies sublimes s’ensuit le traditionnel générique cette fois-ci silencieux qui honore la mémoire de Boseman. Marvel a fait les choses en grand et voilà pourquoi c’est un opus si spécial.

Shuri rend hommage à son frère dans "Black Panther Wakanda Forever"

LE DEUIL LE PLUS DIGNE D’UN FILM MARVEL ?

Le dernier film de la franchise qui traitait du deuil et de la perte d’un protagoniste important, était Spider Man Far From Home, avec Peter Parker toujours attristé par la mort de Tony Stark suite aux événements d’Avengers Endgame (dernier film de la licence dans lequel Boseman figure), mais il faut reconnaître que le scénario de Coogler et Joe Robert Cole, ainsi que la réalisation esthétique de ce dernier et les décors majestueux rendent justice au king de façon bien plus grandiose.

LES FEMMES S’IMPOSENT

Bien entendu ce second Black Panther ne se laisse pas abattre, et bien qu’un certain spectre pèse sur un bon nombre de répliques et repose sur les murs du Wakanda, certains personnages comme Shuri (Letitia Wright) ou Okoye (Danai Gurira) prennent de l’envergure et portent le film et toute son importance sur leurs épaules. Les deux femmes débordent de force et de charisme, et toutes les séquences d’actions où elles sont impliquées sont d’une classe encore rarement atteinte dans le MCU. Bien entendu la patte de Ryan Coogler contribue fortement à faire d’elles les nouvelles icônes du Wakanda. On peut dire que le casting féminin domine.

Et ce n’est pas tout : on peut aussi compter sur l’arrivée de Riri Williams (Dominique Thorne) une génie de la science qui est hélas à l’origine des conflits impliquant le Wakanda, mais apporte une jovialité et une bonne touche d’humour à ce film bien chargé en émotions, et pour une fois, ce n’est pas de refus. Le public aura aussi le plaisir de retrouver Nakia (Lupita Nyong’o), Everett Ross (Martin Freeman), ou encore M’Baku (Winston Duke).

UN ANTAGONISTE À LA HAUTEUR

Namor s'apprête a défier le Wakanda

Mais celui que les fans attendent avec impatience dans cet opus est l’introduction de l’antagoniste aquatique Namor (Tenoch Huerta Mejia), roi de Talocan, qui fait une entrée fracassante et donne de sa personne dans chaque scène où il apparaît. C’est donc un méchant qui a pleinement le temps de raconter son histoire. Ce dernier est au cœur d’une belle séquence catastrophe où il provoque une inondation au Wakanda, qui met en péril la vie de ses habitants. Encore une fois Coogler montre ce que peu de films Marvel ont pris le temps de montrer.

UN FILM RICHE DE CULTURE ET D’AUDACE

Déjà dans le premier opus, le réalisateur avait envie de nous faire visiter ce territoire Wakandais, notamment son peuple, sa culture, et tout ce qui rend cette univers si particulier et différent des habituelles métropoles vues dans la franchise (excepté Asgard dans la trilogie Thor). Cette suite nous montre une nouvelle facette de ce Royaume si riche, et on en reste souvent bouche bée devant la photographie qui sublime le paysage africain. Par ailleurs, les couchers de soleil sont magnifiques.

Autre point majeur : les séquences aquatiques quand on se trouve au Talocan. Même si Ryan Coogler et son équipe n’ont pas la technologie et le budget d’un certain James Cameron pour filmer sous l’eau, le rendu est très agréable, on a presque l’impression d’être dans l’océan d’Aquaman.

L’UN DES MEILLEURS FILMS DE LA PHASE 4 ?

Black Panther Wakanda Forever est un film magnifique, empli d’honneur et de dignité, avec les plus belles scènes d’actions que l’on ait vu depuis les derniers films Avengers. Une des meilleures suite à un premier film, un hommage respectable qui comble nos attentes et permet aux femmes de prendre la tête de cette phase 4 jusqu’ici très peu convaincante (sauf pour Docteur Strange In The Multiverse of Madness) et d’assurer l’héritage de Black Panther pour l’honneur de sa patrie. Nous vous conseillons de rester jusqu’au milieu du générique pour profiter d’une scène qui déclenchera les ultimes larmes tant la symbolique est forte et prépare à de grandes choses pour la suite.

Le film sort ce mercredi en salles. Préparez vos mouchoirs ce qui est assez rare avec Marvel, et soyez également attentif au single très émouvant de Rihanna Lift Me Up.

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