Que c’est beau ! C’est majoritairement un point qui accorde tout le monde depuis les premières projections du film, l’esthétisme du nouveau film de James Cameron, Avatar The Way Of Water, qui est enfin arrivé sur nos écrans après de très longues années d’attente.

©️ Avatar / 20th Century Studios
©️ Avatar / 20th Century Studios

Ce second film Avatar nous immerge dans tous les sens du terme dans les océans et récifs de Pandora, une extension absolument époustouflante de cet univers créé de toute pièce par Cameron, grâce à une 3D irréprochable. Rien que pour toutes les séquences aquatiques (à savoir la majorité du film) l’expérience vaut vraiment le coup ! Oui expérience ! À ce rythme là, c’est bien plus qu’un simple blockbuster, c’est un spectacle pour la rétine à chaque instant. James Cameron a mis la barre bien plus haute qu’aucune autre superproduction vue ces dernières années.

Une décennie, s’est donc écoulée sur Pandora depuis que Jake s’est définitivement transféré dans son avatar de Na’vis. Depuis, il a fondé une famille avec Neytiri, et prend son rôle de père et chef des Omaticayas très au sérieux. Jusqu’au moment où des mercenaires refont surface dirigées par la soif de vengeance d’un ancien allié de Jake. Les Sully iront se réfugier chez un peuple voisin pour assurer leur sécurité..

S’il est doté d’une technique aussi irréprochable que le premier, voire un niveau au dessus, ce The Way Of Water passe trop temps à exposer son univers sous-marin. Il est évident que Cameron est comme un poisson dans l’eau, mais le réalisateur se repose beaucoup sur la découverte aquatique des Sully. On en prend plein les yeux, c’est d’une fluidité hors normes et d’une grâce sans précédent, mais en dehors de tout ça le scénario laisse à désirer. Sans dire que les enjeux sont vides, ni que Cameron n’a rien à raconter (parce que c’est loin d’être le cas), mais le roi du box-office passe un peu trop de temps sous l’eau à ne pas raconter grand-chose. Une exposition très agréable qui donne lieu à d’innombrables plans fabuleux, mais qui s’étire. Bien sûr, il saisit l’occasion de nous offrir un nouveau bestiaire, et notamment une gigantesque baleine qui ne restera pas à l’écart.

Si on retrouve la jungle florissante de Pandora avec plaisir, on aurait préféré un démarrage mieux exécuté. Entre l’introduction des enfants Sully, le retour des grands méchants, et le temps qu’il faut pour arriver à une décision qui nous fasse changer de destination, une grosse demi-heure s’est déjà écoulée. Bien sûr cette mise en abîme est primordiale pour réintroduire les lieux, les personnages anciens comme nouveaux et introduire une thématique qui aura toute son importance dans le reste de l’intrigue : la famille. En effet, la force du film ne réside plus que dans Jake Sully, héros du premier film, mais au sein du foyer familial.

Les enfants, petits ou grands, ont leur rôle à jouer dans cette révolution visuelle, la notion de clan de respect a une résonance très forte, presque autant que les thématiques environnementales que Cameron exploite depuis le premier opus avec une forte revendication.

©️ Avatar / 20th Century Studios

Avec Avatar La Voie de L’Eau, James Cameron continue de donner vie à une grammaire visuelle humaine et bestiale impressionnante. Il donne une importante leçon technique et cinématographique au public, la claque visuelle annoncée est bien présente. Le film tient ses promesses. Bien que le rythme s’alourdisse en deuxième acte, et que l’intrigue recycle ses antagonistes pour les inclure dans des enjeux très banals, le troisième acte final rattrape le tout en étant chargé d’action et d’émotion, Cameron en profite pour revisiter un autre de ses chefs-d’œuvre, Titanic (avec la présence de Kate Winslet au casting, plus l’eau comme environnement, c’est un triple hommage). Un climax apocalyptique et fort qui amène des pistes pour un futur troisième film déjà écrit et tourné, normalement prévu pour fin 2024. 

En attendant, profitons de ce miracle visuel qu’est Avatar 2, l’attente est largement composée.

©️ Avatar / 20th Century Studios
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