Ayame Misaki, Masatoshi Nagase
Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions

Réalisatrice : Naomi Kawase (Les délices de Tokyo)

Casting : Ayame Misaki (Senkotsu), Masatoshi Nagase (Paterson), Tatsuya Fuji (L’Empire des sens)

Genre : Drame / Romance

? Sortie : 27 mai 2017 (Japon), 18 janvier 2017 (France)

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Synopsis : Misako passe son temps à décrire les objets, les sentiments et le monde qui l’entoure. Son métier d’audiodescripteur de films, c’est toute sa vie. Lors d’une projection, elle rencontre Masaya, un photographe au caractère affirmé dont la vue se détériore irrémédiablement. Naissent alors des sentiments forts entre un homme qui perd la lumière et une femme qui la poursuit.

Dans toute la pièce un prisme brille en arc-en-ciel.

Misako

Vers la lumière (光) – Hikari en VO – reflète parfaitement l’identité filmographique de Naomi Kawase. Véritable essence de ses influences et de ses procédés techniques de prédilection, ce film offre une romance maladroite entre un malvoyant et une voyante. Une immersion dans cet univers mélancolique semble alors s’imposer.

Masatoshi Nagase
Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions
La réalisatrice : Naomi Kawase

Naomi Kawase est une réalisatrice, scénariste, productrice et photographe japonaise. Ce n’est que vers fin 90 qu’elle se lance dans les longs métrages avec un succès rapide et des récompenses d’abord dans son pays natal puis à l’international. Son style est proche de la nature et de la nature humaine, notamment l’amour et les relations intimistes entre les deux protagonistes de ses films, qu’elle filme en 8mm ou 16mm.

Sa volonté est d’interroger sur le monde, sur le spirituel et le poétique, une vision très mélancolique, rattachée aux souvenirs et à sa propre histoire. Reconnue dans le monde entier, énormément de ses films ont été nommés dans des festivals internationaux, lui offrant par la suite une place parmi les jurys de ces évènements. À ce jour, Naomi Kawase c’est 12 documentaires, 13 longs métrages et 3 récompenses dont le Prix du jury œcuménique au Festival de Cannes pour son film Vers la lumière (光) en 2017.

Ayame Misaki
Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions
L’intrigue : Voir ce que l’autre ne voit plus

Vers la lumière (光) s’inscrit comme l’un des derniers films de la réalisatrice, sorti en 2017. Ce long métrage raconte la rencontre entre Misako, une audiodescriptrice pour le cinéma et Masaya, un photographe perdant la vue, lors d’une projection test. Ce sont alors des histoires dans l’histoire que nous découvrons, révélant les deux protagonistes progressivement au public. Ainsi, Misako a perdu son père et sa mère perd la raison. Masaya, quant à lui, voit de moins en moins, rendant son travail de photographe presque impossible. Semblant totalement opposés, Misako et Masaya vont apprendre à se connaitre et s’apprécier, faisant découvrir à l’un, ce que l’autre ne voit pas. Porté sur la vue, il aborde également les autres sens comme le toucher et l’ouïe, très important pour les malvoyants.

Cette recherche de représentation d’un des cinq sens avait déjà était filmé pour Les délices de Tokyo (あん, 2015), tourné autour du goût. C’est d’ailleurs après une représentation en audiodescription de ce film que le personnage de Misako est né dans l’esprit de Naomi Kawase. Ainsi, Vers la lumière (光) reste dans la continuité de la filmographie de Naomi Kawase mais marque également pour son sujet universel. Ce film est porté sur la métaphore de la perte de la vue, sur les sens en général et la sensualité entre les personnages. Le poétisme, la mélancolie et les souvenirs sont des thèmes qui reviennent dans Vers la lumière (光) mais, comme le titre l’indique, c’est bien la lumière, le moteur de ce scénario et ce qui relie en partie Masaya et Misako.

Ayame Misaki, Masatoshi Nagase
Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions
L’analyse : l’esthétique au service du symbolisme

Dans l’extrait que je vais analyser, Misako envoie un sms à Masaya, alors qu’elle regarde le film qu’elle doit décrire. De son côté, Masaya, ayant perdu totalement la vue, est dans l’obscurité dans son appartement lorsqu’il écoute le message. Misako et Masaya vont donc ensuite se rejoindre pour regarder le coucher du soleil ensemble. Cet extrait est composé de trois grandes parties différentes de par le lieu, l’action et les personnages à l’écran mais elles forment une séquence marquante, selon moi, dans la compréhension du lien qui unit Misako et Masaya. Ainsi, la séquence commence par un plan serré derrière Misako regardant son ordinateur et se termine après la fin du coucher de soleil. J’ai choisi ce découpage car il y a une coupure nette dans la narration entre la scène précédente et la séquence choisie et également un changement de lieu, de temps et d’action entre la scène suivante et l’extrait choisi.

Chaque analyse cinématographique s’articule autour d’une problématique dont le but est d’essayer d’y répondre. Ma problématique sera tournée autour de la relation entre Misako et Masaya et dans l’optique d’y répondre, mon analyse sera esthétique. Ainsi :

Comment Naomi Kawase arrive-t-elle à symboliser le lien entre Misako et Masaya au travers de cette séquence ?
Ayame Misaki, Masatoshi Nagase
Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions
La perte de la vue : une représentation commune dans la séquence

Vers la lumière (光) est un film orienté vers la perte d’un sens : la vue mais également sur l’amplification des autres sens tel que l’ouïe ou le toucher. Ce n’est pas seulement un sujet scénaristique mais également une volonté esthétique que Naomi Kawase a voulue montrer à l’écran. En effet, la représentation de la perte de ce sens peut se ressentir chez les deux personnages, bien sûr de par leur histoire mais également de par les visuels qui les accompagnent. Ainsi, Misako est audiodescriptrice, elle doit donc se mettre à la place des aveugles et des malvoyants et Masaya perd progressivement la vue. Mais les visuels retranscrivent également ce handicap, que ce soit lorsque Misako est à l’écran ou lorsque Masaya apparait. Naomi Kawase ne voulait pas simplement d’un film sur la perte de la vue mais un film qui immergerait le spectateur dans ce qu’est la vie et sa représentation quand on est malvoyant et cette volonté de la réalisatrice forme le premier lien qui unit Misako et Masaya.

Tout d’abord, on remarque que l’échelle des plans est très rapprochée, faisant référence à la façon dont Masaya avançait les objets pour les voir. C’est une représentation qui est également présente lorsque Misako apparait. Ainsi, Naomi Kawase traite à l’écran les deux personnages de la même manière, dans la même ligne directrice pour garder ce lien entre leurs deux univers.

Bien qu’ils soient séparés, cette vision presque intrusive au plus près d’eux permet de trouver une cohérence mais symbolise également l’amour naissant entre eux. En effet, ces plans sont tournés à « fleur de peau », si proche qu’on peut voir le grain de peau, qu’on pourrait les toucher. C’est grâce à ces images que Naomi Kawase fait passer l’idée de sensualité, d’amour qui se dégagent chez Misako et Masaya. C’est également un moyen de montrer ces personnages au plus près de leur âme, dans leur sensibilité et de leur sincérité : les sentiments communs aux deux protagonistes sont mis en avant par ce procédé d’imagerie.

Vers la lumière (光), comme son titre l’indique, a un visuel axé autour de la lumière, de l’ombre et de l’obscurité. Misako cherche à mettre des mots sur la lumière, sur ce qu’elle voit quant à Masaya, il court après, elle qui lui échappe. La lumière est le point central de leur relation, c’est elle qui les lie entre eux : Masaya ne peut plus la voir et Misako s’efforce de lui la faire ressentir. C’est également visible dans l’esthétique voulue par Naomi Kawase puisqu’on retrouve des plans dans l’obscurité, dans l’ombre, rappelant la vision des malvoyants et faisant écho au handicap qui a fait se rencontrer Misako et Masaya. Toujours dans cette volonté de garder la perte de la vue comme lien entre ces deux protagonistes, la réalisatrice met en scène l’aveuglement grâce à des flare lens dans la forêt, lorsque Misako et Masaya marchent vers le coucher de soleil. On remarque également des plans incertains, qui bougent ou tremblent, toujours dans cette envie d’immerger le spectateur dans ce sujet qui rapproche Misako et Masaya.

Dans une envie d’unifier leurs deux univers, Naomi Kawase transpose les sensations que ressent Masaya, notamment au niveau du vent, chez Misako. Ainsi leur deux univers sonores s’accorde sur ce rythme du vent, sur la sensation sur le visage et on le comprend parfaitement lorsque Misako ferme les yeux. Inconsciemment, elle s’aligne avec Masaya pour percevoir ce qu’il perçoit, pour ne faire plus qu’un avec lui.

Naomi Kawase, avec un plan très ingénieux et visuellement attractif, coupe cependant cette communion. En effet, après que Masaya ait jeté son appareil, on se retrouve face à un plan rapproché dans lequel Misako insiste du regard sur Masaya, ses yeux et tout son visage sont tournés vers lui, avec énormément d’intérêt tandis que Masaya a la tête tournée vers le coucher de soleil. D’ailleurs, le haut du visage de Masaya est hors-champ, symbolisant qu’il ne la voit pas, qu’il est aveugle. Mais cette différence est vite rompue lorsque Misako embrasse Masaya, rejoignant de nouveau leurs deux univers et effaçant la perte d’un sens par un autre, qu’ils possèdent tous les deux : le toucher.

Quand ton coeur se serre… Parfois je l’entends.

Masaya à Misako
La présence de l’autre

Mon extrait est coupé en trois grandes parties, reprenant les trois changements de lieu. Dans ce paragraphe, je ne vais m’intéresser qu’au deux premiers : Misako devant son ordinateur et Masaya dans son salon. J’ai d’ailleurs décider de les comparer afin de prouver que même s’ils ne sont pas dans la même pièce, Misako et Masaya sont en présence de l’autre, toujours dans cette idée de lien indéfectible entre eux.

Ainsi, le premier plan sur Misako est symbolique. On y voit son bras qui forme un surcadrage sur l’écran d’ordinateur qu’elle regarde. Tout d’abord, il s’agit du film sur lequel elle travaille mais surtout il s’agit de la scène dont Masaya rêvait dans la séquence précédente, faisant ainsi un écho explicite. D’autre part, si on regarde bien le plan dans sa globalité, on distingue que le bras de Misako, obstruant presque tout le cadre provoque un sentiment de déjà-vu. En effet, ce plan symbolise la vision que possède Masaya pendant la plupart du film : un point net au milieu d’un océan opaque orangé, beige. Cela peut alors prêter à confusion pour le spectateur qui pense être à la place de Masaya, alors qu’en réalité, il est en présence de Misako. Naomi Kawase arrive encore une fois à mélanger les deux univers des personnages.

Toujours dans la séquence de Misako, on remarque qu’elle avance sa main vers le livre de Masaya et qu’elle touche son nom du bout du doigt. C’est un geste très sensuel puisqu’elle effleure la couverture du livre soigneusement mais c’est également un plan symbolique étant donné qu’il fait référence au Braille et à la manière dont les aveugles lisent. On se demande alors si Misako ne s’est pas mise dans la peau de Masaya durant tout cet extrait. En effet, elle commence à faire l’audio description de l’extrait sur le coucher de soleil et se met donc à la place de Masaya puisqu’elle essaie de prendre en compte les conseils qu’il lui a donnés, elle essaie de voir comme lui. C’est d’ailleurs un sentiment qui se confirme lorsqu’elle prend son téléphone pour lui envoyer un message, on remarque qu’elle l’amène près de son visage comme Masaya faisait lorsqu’il essayait de voir quelque chose, grâce à un plan très rapproché.

Dans la séquence sur Masaya, on remarque qu’il est dans l’obscurité quasiment tout le temps. Cependant il est possible de trouver des allusions à Misako, ainsi on retrouve bel et bien la présence de la jeune femme même si Masaya est seul dans son salon. En effet, Misako se déplace dans son salon pour aller à un endroit très précis et on le comprend lorsqu’il tâtonne avec sa main pour trouver le bon mur avant de s’asseoir. Ce plan fait écho à la première fois où Misako et aller chez Masaya, ce même moment où elle lui avait décrit la lumière d’une manière très émouvante. Ainsi, même si Masaya semble seul dans la pièce, l’âme de Misako est présente avec lui. Ce sentiment s’intensifie lorsqu’on remarque les reflets arc-en-ciel du prisme en cristal se reflétaient sur le visage de Masaya lorsqu’il reçoit le SMS de Misako. Alors dans l’obscurité durant tout ce temps c’est lorsqu’il reçoit son SMS qu’il se retrouve dans la lumière.

On remarque également un élément similaire aux deux séquences précédentes, celle de Misako et de Masaya. L’ambiance dans les deux scènes est très similaire, les plans sont froids et sans couleur puisqu’ils sont tous les deux seuls. Mais la lumière apparaît lorsqu’ils pensent à l’autre : lorsque Misako envoie un message à Masaya l’écran émet une lumière importante et lorsque Masaya reçoit ce message, des reflets lumineux de couleur arc-en-ciel se forment sur son visage. Ils se trouvaient tous les deux dans une ambiance peu accueillante et synonyme d’éloignement mais lorsqu’ils se trouvent en présence de l’autre d’une certaine manière, la lumière et la chaleur les envahissent.

Cette impression sur la lumière et la chaleur se confirme avec la dernière séquence de mon extrait.

Jusqu’à ce que le soleil disparaisse, je lui courais après.

Misako à Masaya
La scène du coucher de soleil : un renouveau ensemble

La dernière partie de mon extrait et donc la dernière séquence est, selon moi, le dénouement de la relation entre Masaya et Misako. Il s’agit de l’essence même d’un amour naissant, d’une histoire romantique et de sa poésie. En effet, cette séquence retrace tout le cheminement de Misako et Masaya pour arriver à ce qu’ils désirent.

Ainsi, les premiers plans sont dans des couleurs froides : vert, bleu, gris et on remarque que Misako et Masaya ne sont pas représentés ensemble dans un même plan mais séparés, alors qu’ils sont dans la même voiture. De plus, l’ombre des arbres et le parebrise les écrasent, les plombent. Ce passage symbolise leur première rencontre très hostile à la séance d’audiodescription.

Ensuite, la musique commence, douce et paisible, elle introduit progressivement la romance, la compréhension de l’autre. Misako et Masaya sont sur un même plan, cependant toujours plomber, cette fois, par des troncs d’arbres qui semblent les enfermer. Ils continuent d’avancer vers la lumière, vers le soleil et Misako aide Masaya à marcher. Ce passage symbolise leur premier échange dans l’appartement de Masaya : le début de leurs sentiments et de la compréhension de l’un et de l’autre.

Pour finir, la dernière partie de cet extrait est une explosion de couleurs chaudes synonymes d’amour, de chaleur et de sensualité ; on retrouve également des plans sensuels tels que les plans serrés sur le visage de Misako, ses regards insistants sur Masaya, les contacts physiques mis en avant par des gros plans ou encore l’attention portée aux mains de Masaya lorsqu’il touche son appareil photo du bout des doigts, lentement.

Il s’agit du dénouement de leur relation mais également du dénouement de l’intrigue du film, que ce soit pour Misako ou pour Masaya. En effet, une fois face au soleil, tout est clair pour les deux protagonistes : ils sont éclairés et comprennent. Tout au long du film, on perçoit que chacun des protagonistes perd une partie de son univers, de sa vie. Tout d’abord, Misako a perdu son père et se raccroche à son souvenir, tout comme elle est en train de perdre sa mère, atteinte d’une maladie dégénérative. De son côté, Masaya perd la vue, alors photographe, son univers s’écroule. C’est alors dans une recherche de cette partie manquante que les deux personnages se lancent durant tout le film. Une quête de quelque chose qu’ils ont perdu, d’un souvenir auquel ils veulent se raccrocher et cet attachement du passé est symbolisé par ce coucher de soleil, véritable lien entre eux.

En effet, le coucher de soleil est synonyme de renaissance, de la perte d’une chose mais du gain d’une autre et se rapporte au Phoenix, l’oiseau qui renait de ses cendres. Ainsi, on perd quelque chose pour gagner ensuite. Misako essayait de rattraper ce coucher de soleil lui rappelant son père, tout comme Masaya essayait de se raccrocher à la photographie malgré la perte de la vue, mais cela signifiait vouloir garder ce qu’on ne peut pas, rester raccrocher aux souvenirs et ne pas aller de l’avant. C’est en arrivant devant la lumière orangée que les deux protagonistes comprennent que cette quête est vaine et qu’ils se rendent compte de leurs sentiments. Ainsi, en perdant cette envie de se raccrocher aux souvenirs ou à ce qui n’est pas possible de garder, Masaya et Misako ont gagné leur amour, l’un pour l’autre.

Cette dernière partie est alors la formation d’un nouvel univers, à partir de Masaya et Misako. Comme évoqué précédemment, Misako et Masaya ont des univers indépendants qui s’effondrent. Ainsi, ils sont souvent représentés seul dans un plan, en champ contre-champ, univers contre univers. Mais lorsque Masaya se retrouve face au soleil, que sa quête sur son père s’arrête et que Masaya jette son appareil photo, renonçant à son passé également, ils sont alors représentés tous les deux à l’écran, dans un même plan, ensemble. C’est alors la naissance d’un nouvel univers qui s’amplifie dès lors que le vent prend le dessus, s’intensifie. Tout cela pour symboliser la métaphore de leurs sentiments grandissant. Misako et Masaya se sont trouvés, mis en scène par ce baiser passionné qui forme une seule et même ombre dans le soleil couchant, une seule et même entité, un seul et même univers.

Ayame Misaki, Masatoshi Nagase
Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions

Ainsi, dans cette idée de laisser le passé derrière eux, cette quête, Naomi Kawase nous propose la fin du coucher de soleil, qu’aucun des deux protagonistes ne s’empressent de rattraper, ayant trouvé un nouvel univers.

Vers la lumière
© Comme des Cinemas, Kino Films, Kumie, MK2 Productions

Pour conclure, Naomi Kawase symbolise le lien entre Misako et Masaya dans son film Vers la lumière (光) grâce à la lumière et son absence/présence mais également de par sa poésie et sa symbolique, notamment sur le coucher de soleil. Le lien crescendo entre les deux personnages s’effectue dans cet extrait au travers de ses plans, de ses cadres, de la lumière et du son, un tout qui permet au spectateur de comprendre la naissance des sentiments et la création symbolique d’un nouvel univers regroupant Misako et Masaya. Ce lien entre les personnages est également à apprécier dans le documentaire La danse des souvenirs (2002) de Naomi Kawase où elle retrace l’histoire d’un photographe avec qui un lien se crée, proche du personnage de Masaya.

Si cette analyse vous a plu, je vous invite à (re)lire celle sur Sherlock : The Hounds Of Baskerville, juste ici !


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