Dans la catégorie feel good de fin d’année on appelle Mon Héroïne, le premier long métrage de Noémie Lefort qui s’inspire de sa propre histoire, avec quelques modifications. Cette comédie semi-autobiographique portée par Chloé Jouannet, Pascale Arbillot, et Louise Coldefy pour ne citer qu’elles, raconte le parcours d’Alex qui n’a qu’un seul rêve depuis toujours, faire un film avec Julia Roberts, son héroïne de cinéma favorite. Dépitée d’avoir loupé sa place dans une académie de cinéma de New York, elle se rend précipitamment sur place pour transmettre son scénario à la star de Pretty Woman. Et attention on entend déjà le fameux « Oh, Pretty Woman » retentir.
On aurait pu s’attendre à un film « fan girl » et c’est précisément ce que ce film n’est pas, et c’est tant mieux ! Mon héroïne préfère se concentrer sur le rêve et la vocation d’une jeune femme qui n’a qu’un objectif en tête et qui fera tout pour le mener à bien, plutôt qu’être truffé de références à sa vedette et ne pas avoir de script intéressant. Bien sûr on pourra sourire en voyant les posters de Coup de Foudre À Nothing Hill et Pretty Woman ou encore Le Mariage de mon meilleur ami, et quelques clins d’œil subtils, mais le plus touchant reste cette incroyable aventure au cœur de New York. Une sorte de revisite du rêve américain.
Noémie Lafort fait passer un message familial assez prenant sur la finalité de son histoire, et son titre a plus d’un sens, qu’on vous laisse découvrir parce qu’il est surprenant et plutôt émouvant. Si on s’attendait à un tout autre climax, Mon Héroïne va déjouer nos attentes et nous réserver une belle conclusion bien plus satisfaisante et réaliste, même si différente de la réalité. Mais voilà sans aucun doute le film feel good de cette fin d’année qui s’avère aussi drôle qu’audacieux et nous fait vivre une belle histoire au cœur de l’espoir. Derrière cette quête insensée se trouve surtout une belle et touchante histoire d’une mère qui veut protéger et retrouver sa fille. C’est finalement plus sur ce point là que le film va s’accentuer et ça fonctionne très bien.
Mon Héroïne est un premier film ambitieux qui déjoue astucieusement les attentes -surtout en connaissant les véritables faits- et va bien au-delà du film référence, en étant un feel good généreux en émotions qui repose sur un côté méta subtilement mis en abîme et qui appelle à l’aventure. On ressent une vraie volonté de raconter un vécu et c’est sûrement ce qui fait toute la différence.
À découvrir en salles depuis le 14 décembre en espérant qu’un certain Avatar la Voie De l’eau ne lui fasse pas trop d’ombre. Une chose est certaine c’est qu’on aura envie de revoir Coup de Foudre À Nothing Hill ou même Erin Brokovitch juste après ce film.
