Que ce soit avec le cinéma grand public (E.T, Jurassic Park, Indiana Jones) ou le cinéma historique (La liste de Schindler, La couleur Pourpre, Il faut sauver le soldat Ryan), le moins que l’on puisse dire est que tout le monde le connait. Quasiment 50 ans de carrière et 32 films à son actif (sans compter les téléfilms), le réalisateur américain a une patte bien marquée. Revenons ensemble sur le cinéma de Steven Spielberg.

Steven Spielberg, © The National

Les fidèles de Spielberg

C’est bien connu, chaque réalisateur a son acteur fétiche, et le réalisateur américain en a un. C’est Tom Hanks qui avec 5 apparitions est l’acteur ayant le plus collaboré avec « The Entertainment King ». Toujours dans un rôle principal on peut retrouver l’acteur dans Il faut sauver le soldat Ryan en 1998, Arrête-moi si tu peux en 2002, Le Teminal en 2004, Le pont des espions en 2015 et finalement Pentagon Papers en 2017. Le duo Spielberg-Hanks ne s’arrête pas qu’au plateau de tournage ! Band of Brothers, The Pacific et bientôt Masters of the air ont toutes été produite par ce duo. Féru d’histoire, les deux ayant déjà collaborés sur 5 films avec comme fond la politique, pourraient remettre le couvert très prochainement dans un thriller sur la Guerre Froide.

Tom Hanks et Steven Spielberg ©CinedayOrange

Spielberg c’est aussi beaucoup d’enfants ! Certains grands acteurs/actrices ont été d’ailleurs révélé par l’américain de 72 ans. On retrouve par exemple Christian Bale âgé de 13 ans dans L’empire du Soleil (tout premier rôle) ou la toute jeune Drew Barrymore en sœur d’Eliott dans E.T. La force de Spielberg est de raconter des récits par le biais d’enfants, qui sont des témoins, ils représentent l’insouciance.

La musique est aussi bel et bien présente dans les oeuvres de Spielberg, et jamais du même style ! Du Edith Piaf dans Il faut sauver le soldat Ryan (La France qui aussi par ces acteurs est très bien représentée dans ses films), un petit peu de Jazz dans Le Terminal, et même un peu de musique classique. Mais derrière Spielberg se cache surtout un compositeur. Et quel compositeur ! John Williams, auteur pour Spielberg des compositions inoubliables de Les dents de la mer, Indiana Jones, E.T ou Jurassic Park. Allez je sais que vous les chantonnez ! John Williams a quand même été crédité 28 fois à la musique dans un film de Spielberg.

Récurrences de réalisation

L’une des grosses marques de fabrique du cinéma de Spielberg c’est bel et bien le travelling avant soudain sur le visage des personnages. Technique d’habitude utilisée pour mettre en avant/valoriser un personnage dans la plupart des films, est un outil pour souligner une émotion particulière sur le visage de notre héros chez Spielberg. On pense tout de suite au travelling avant sur le visage d’Eliott dans E.T. Dans ses films fantastiques, ce travelling surviens lors d’un moment d’émerveillement.

L’autre obsession de Spielberg c’est la lumière ! Dans tout ces films le réalisateur nous offre des plans aux jeux de lumière très marqués. Digne d’une lumière divine, ces effets ne sont que très peu réaliste mais offre un cachet à certains plans. Toujours au niveau de la lumière, abordons les jeux d’ombre ! Présent notamment dans la couleur pourpre mais plus particulièrement dans Indiana Jones. Dans le film, l’ombre permet de mettre en avant la figure qu’est Indiana Jones, une figure qui n’a pas besoin d’acteur pour être reconnue, seulement un chapeau. Indiana Jones serait donc plus un costume qu’Harrison Ford. Au niveau réalisation, on pourrait parler aussi des transitions fluides qu’il utilise dans bon nombres de ses films. S’il ne fallait retenir qu’un exemple ce serait bien la dune de sable qui se transforme en énorme vague (passage du désert à la mer en un plan) dans Les aventures de Tintin : le secret de la Licorne.

Henry Thomas et E.T, ©Universal Studio

Spielberg, ce fan

Fan de comics, on en retrouve dans E.T ou arrête-moi si tu peux. Cela a tardé mais oui, Spielberg devrait bien réaliser un film sur un héro de comics. Le comics en question ? Blackhawk de chez l’écurie DC ! L’autre fascination du réalisateur américain, ce sont les télés. Et ça se comprend, né en 1946, le jeune Steven vie à fond les débuts de ce média. En en devenant directement fan, il est logique que le petit écran se retrouve dans bon nombre de ses films.

Quant aux lieux de ses films, le réalisateur oscille entre le très commun et le dépaysement. Le très commun avec la banlieue américaine (E.T) et le dépaysement avec la Jordanie et la Tunisie (entre autres) pour Indiana Jones et Hawaï pour Jurassic Park. Des paysages spectaculaires et merveilleux dans ces films qui sont le parfait contraire de Shangai dans Empire du soleil et Cuba dans Amistad, films historiques plus sombre.

Obsessions et thématiques

Une des obsessions premières de Spielberg, c’est l’Histoire. Alors qu’il abordait l’histoire encore de façon grand public et avec quelques touches de comique (Indiana Jones et 1941), c’est avec La couleur pourpre que l’américain fait ses premiers pas dans le monde des films historiques. A partir de là, Spielberg abordera toutes les catastrophes qu’à connu ce monde en passant par les camps de concentration, la bombe atomique, l’esclavage ou le génocide. Il dissimulera aussi de l’histoire dans ses films fantastiques, comme le choc du terrorisme avec La guerre des mondes. C’est notamment sa reconstitution de l’histoire qui a fait de lui l’un des maitres du 7ème art. Sans cette obsession, Spielberg n’aurai surement jamais eu cette carrière.

La grosse thématique de Spielberg, c’est la famille. Une famille éclatée comme dans Empire du soleil, où alors prisonnier James Graham est séparé de ses parents. Ou bien un homme divorcé qui a du mal à être un bon père à l’image de Ray Ferrier dans La guerre des mondes. Pour cette thématique, on peut penser que c’est la séparation de ses parents quand il avait 18 ans qui l’a marqué à vie. Le père est souvent absent, à l’image du père d’Eliott dans E.T qui semble être le mal qui ronge la famille. Des pères peuvent aussi être là mais pas vraiment dans les films de Spielberg, comme Martin Brody pensant plus à l’affaire du requin dans Les dents de la mer qu’à son fils assis à côté de lui. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Steven Spielberg a choisi son coté, tant les enfants dans ses films sont innocents, mais pleins d’espoir et de rêves, tout le contraire des adultes.

Tom Cruise, Dakota Fanning et Justin Chatwin, ©Paramount

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