Tout ça pour une histoire de chien !
C’est globalement la réaction générale qu’a suscité la mise en chantier d’un quatrième volet alors que le troisième film était à peine sorti en salles. Et après les nombreuses péripéties endurées par John Wick dans Parabellum, on se demandait bien ce qu’un quatrième film aurait à nous proposer. C’était mal connaître l’ancien cascadeur Chad Stahelski qui supervise avec brio la saga d’action et met la barre un peu plus haute à chaque fois, impliquant son acteur Keanu Reeves dans des séquences absolument dingues !
Entre Berlin, New York et Paris ce quatrième volet est une course effrénée contre la montre pour Wick qui affronte un par un des ennemis plus puissants et redoutables que jamais. La prime pour sa tête est grande et le moins que l’on puisse dire c’est que l’issue est encore loin.
On se souvient des ambitions par rapport au premier opus en 2014, le « petit » film d’action qui au final était déjà sacrément costaud a fini par donner lieu à trois autres suites. Aujourd’hui, un spin off (nommé Ballerina) est en préparation avec Ana de Armas ainsi qu’une série télévisée sur le Continental. Et sait-on jamais John Wick pourrait bien reprendre du service dans un cinquième opus.
Pour ce qui est de John Wick 4, que les amateurs ou fans d’arts martiaux et d’action se rassurent, c’est du très très lourd. Pendant plusieurs minutes les cascades, balles perdues, coups de poing, prises de Kung-fu, coups de katana s’enchaînent et s’étirent avec une fluidité incroyable. Les chorégraphies sont folles et tout se ressent. C’est un vrai film de cascadeur fait pour un public qui sait les apprécier. Si Parabellum avait mis la barre assez haute, les attentes sont toutes atteintes. La première grosse séquence d’action située au Japon qui introduit un Donnie Yen aveugle jouant un Caine précis, remplit déjà à moitié le cahier des charges.
On appréciera aussi toutes les scènes avec le terrible Marquis (Bill Skarsgård), un antagoniste raffiné toujours très bien mis en valeur dans des décors vastes et magnifiques qui tient joliment tête à Winston (Ian Mcshane). Impitoyable, sadique, élégant, charismatique, on tient sans doute le meilleur méchant de la quadrilogie Wick pour le moment.
Seul bémol quand l’action s’arrête on a beaucoup de mal à redescendre, on ne voudrait que ça ! Toute la violence et l’énergie qui remplit ce John Wick 4 fait s’évacuer un scénario qui s’immisce tant bien que mal au beau milieu de tout ces gunfights. Heureusement l’essentiel est compris et on pourra profiter de l’ultime partie se déroulant à Paris, qui voit John Wick se lancer à corps perdu dans un parcours sans fin. Dans ses diverses étapes il prendra d’assaut la Place de l’Etoile (la séquence est dantesque), quelques rues parisiennes pour finir au Sacré Cœur où la salle entière retiendra son souffle, car on a l’impression que Reeves a tout donné et que la saga ne pourra pas faire mieux (même si c’est ce qu’on pensait déjà pour le film précédent). Un climax plus sportif et sidérant que jamais dans lequel le soleil se lève sur un guerrier épuisé.
Un film qui repousse toujours plus ses limites pendant plus de 2h49. Jouissif, excitant, violent, impressionnant. Le public ne sera pas déçu !
Le film pourra être apprécié en salles ce mercredi 22 mars.
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