En salles depuis le 5 juillet en France, Insidious : The Red Door était attendu au tournant. Le cinquième et dernier volet de la saga amorcée par James Wan en 2011 se déroule dix ans après les événement de Insidious : Chapitre 2. L’occasion pour le comédien Patrick Wilson de jouer un double-rôle, entre acteur et réalisateur.
Depuis le dernier volet sorti en 2018 prénommé La Dernière Clé (même depuis que ce n’était plus James Wan aux commandes), nous avions quelque peu délaissé la franchise Insidious. Il faut dire que le second est assez riche et efficace et succède bien à un premier opus quasi irréprochable. Lorsqu’il a été question d’apporter une nouvelle suite à la saga, qui cette fois reprendrait l’histoire des Lambert avec Patrick Wilson (l’interprète de Josh) derrière la caméra, on a très vite froncé les sourcils. Toutefois, si le précédent n’était pas vraiment à la hauteur, on pouvait laisser sa chance à celui-là. Était-ce une erreur ?
le contexte
Bien que Patrick Wilson semblait être la personne parfaite après Wan ou Leigh Whannell (son ami réalisateur et collaborateur de longue date de ce dernier), il n’a pas vraiment saisi les rudiments pour faire un bon film d’horreur ou au moins un bon Insidious. Nous reprenons donc juste après le second film ou les Lambert étaient plongés en hypnose pour oublier le cauchemar vécu antérieurement, puis nous faisons un saut de 9 ans pour arriver face à une famille déconstruite. Père et fils s’entendent difficilement et essayent de comprendre pourquoi ils gardent des séquelles des années écoulées. Les parents sont désormais divorcés et la matriarche vient de décéder. Bref, un contexte assez compliqué pour débuter une nouvelle histoire.
patrick wilson ou le vide
Comme on le disait Patrick Wilson nous propose un cinquième opus bien loin des deux premiers. Il n’y a pas vraiment d’effort de mise en scène, ni de nouvelles idées. Aussi, toute l’idée du voyage astral qui nous terrifiait à l’époque semble détournée comme une science drôle utilisée à tort et travers par des protagonistes stupides qui prennent ça comme un amusement. Dalton devenu un artiste brillant est autant le héros que la victime de cette intrigue bien trop légère, et pas que la victime des évènements qui surviennent, un vague pion usé encore et encore pour affronter ses démons d’antan. Redondant et fatiguant. On plaint Tye Simpkins qui n’a pas grand chose d’intéressant à offrir en tant qu’adolescent meurtri par les fantômes de son enfance. Il en va de même pour Patrick Wilson, qui décidément, n’assure pas du tout. En revanche sa camarade de chambre (Sinclair Daniel) dégage une belle énergie et sa présence représente la seule nouveauté de ce The Red Door.
Une absence totale de créativité, pire encore un enchainement absurde de jumpscares tous aussi prévisibles les uns que les autres. Une franchise tombée bien bas qui ne propose plus que des antagonistes déjà bien connus, des séquences réutilisées des précédents opus pour finir sur un dénouement facile qui conclut un Insidious 5 ni fait ni à faire.
Insidious The Red Door est l’opus de trop qui nous fait dire stop d’urgence.
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