Ce vendredi 19 mai, l’actrice australo-américaine Cate Blanchett a fait halte sur la Croisette pour présenter « The New Boy » de Warwick Thornton. Productrice du film, celle-ci en a profité pour participer à un talk au sujet de la place de la femme dans l’industrie cinématographique.
une double-casquette
À la salle Debussy du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes, la brillante Cate Blanchett a fait chavirer les coeurs. Vêtue d’une longue robe à traîne, tout sourire, la voilà qui descend l’allée sous les hourra ! de festivaliers privilégiés. Sur scène, la star de Tár (Todd Field) est attendue par l’équipe de The New Boy, film réalisé par Warwick Thornton. Cette année, celui à qui l’on doit la Caméra d’or Damson et Delilah (2009) signe donc son retour dans la catégorie Un Certain Regard. Dans ce drame qui avoisine le fantastique, Cate Blanchett incarne une nonne hérétique à la tête d’un monastère éloigné qui accueille un orphelin aborigène de neuf ans. Cajolé par cette dernière, sa présence perturbe l’équilibre fragile de ce coin reculé, dans une oeuvre qui s’interroge sur la lutte spirituelle et le coût de la survie.
Un film énigmatique et un rôle challengeant autorisant Cate Blanchett à atteindre de nouveaux territoires en tant qu’interprète. Pour ce film, elle met également sa caquette de productrice pour un projet qui solidifie sa place actuelle méritée dans l’industrie du cinéma.
Une productrice engagée
Si Cate Blanchett a monté les marches d’Un Certain regard, elle a aussi été conviée à un talk dans le cadre du programme Women In Motion qui se tient au Festival de Cannes, ce samedi 20 mai. Aux côtés de la productrice Coco Francini, l’actrice engagée s’interrogeait sur le rôle des femmes dans la narration cinématographique. En trio avec Andrew Upton, les deux productrices avaient créé leur propre société Dirty Films : The New Boy ainsi que la série télévisée écrite et réalisée par Alfonso Cuarón, Disclaimer, faisaient partie des projets.
En plus d’être productrice, Cate Blanchett se trouve de l’autre côté de la caméra, allongeant sa liste de double-crédit où figurent notamment Carol, Stateless et Mrs America. Pour la mini-série, cette société de production qui met en valeur les femmes et la diversité ont rassemblé une équipe majoritairement féminine. « Nous avons dressé une liste de dix-sept réalisatrices qualifiées, capables et inspirantes » affirment Cate Blanchett et Coco Francini. Un tournage au terme duquel elles se sont promises de faire valoir « les voix des femmes et des personnes racisées », comme elles l’expliquent pour justifier leur volonté d’inclure davantage les discriminés, dans l’espoir de s’extraire du modèle traditionnel patriarcal. « J’aimerais qu’on puisse enfin cesser de s’interroger sur la place des femmes au cinéma » conclut Cate Blanchett.
