Présenté dans la section un Certain Regard au dernier Festival De Cannes (pour la seconde fois après La Femme de mon frère), le nouveau Monia Chokri a retenu l’attention des festivaliers dont la nôtre. On connaît beaucoup Monia Chokri au cinéma pour le moment en tant qu’actrice, elle s’est illustrée chez son compère québécois Xavier Dolan dans Laurence Anyways et Les Amours Imaginaires. Ses dernières apparitions remontent au très notable Falcon Lake, première belle proposition de Charlotte Le Bon. De son côté elle n’avait signé que deux films avant celui là, ce qui ne lui a pas empêché de fouler le tapis rouge pour les présenter ainsi que son court métrage Quelqu’un d’extraordinaire.

Monia Chokri dans Les Amours Imaginaires de Xavier Dolan
Monia Chokri dans Les Amours Imaginaires de Xavier Dolan © MK2 Diffusion

Simple comme Sylvain parle d’une femme enfermée dans la routine de son couple, jusqu’à sa rencontre avec l’ouvrier de la maison qu’elle a achetée avec son mari. Une rencontre d’un soir dans un premier temps, qui va très vite se transformer en une relation fabuleuse pleine de tendresse. C’est une histoire aussi excitante que triste, simple et naturelle qui prend une tournure attendue mais réserve son lot de moments charnels magnifiques comme drôles portés par deux interprètes géniaux qui se magnifient l’un l’autre (Magalie-Lépine Blondeau est sublime en femme épanouie dans les bras de Pierre-Yves Cardinal).

Magalie Lépine et Pierre-Yves Cardinal dans Simple Comme Sylvain
Magalie Lépine et Pierre-Yves Cardinal dans Simple Comme Sylvain © Fred Gervais

Ce coup de foudre est sans doute une des plus belles choses de cette 76ème édition du Festival de Cannes. Monia Chokri concrétise déjà son talent derrière la caméra et donne lieu à la love story qu’il faudra découvrir une fois que le film sera sorti en salles. C’est cru, mais la légèreté de l’écriture est la clé de sa beauté. À la fin on pleure presque comme les personnages, mais une fois que la lumière se rallume impossible de ne pas manifester sa joie à l’égard de ce petit bijou qui nous fais passer par tous les stades d’émotions possibles. C’est aussi ça le charme du Festival de Cannes, des films comme Simple comme Sylvain qui nous font ressortir heureux et comblé en fin de projection, des films qui passent si vite à tel point qu’ils défient le temps. Merci Monia Chokri. Rendez-vous le 27 septembre dans les salles obscures.

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