La relève de Rocky Balboa est officiellement bien assurée ! Après deux volets très engageant dans lesquels le grand Stallone était un mentor pour Adonis Creed, le voilà désormais retiré de l’intrigue qui se déroule cette fois-ci à Los Angeles où le boxeur coule des jours heureux avec sa famille et profite de sa retraite.
Fini Philadelphie, fini Stallone (sauf au poste de producteur), fini Ryan Coogler voilà une saga de plus qui s’affranchit de son héritage pour écrire le sien. Première réalisation de son acteur Michael B. Jordan, ce troisième volet mise tout sur les coups bas, plus que ceux sur le ring. Plus d’émotions, plus d’impact, on ressent une volonté pour Jordan de forger la légende de son personnage en laissant derrière lui l’ombre de Balboa qui n’apparaît ni de près ni de loin, sans non plus être cité ou référencé, Creed a tout le crédit !
MAIS CELA CONSTITUE T-IL UN TROISIÈME FILM EFFICACE ?
Si la réalisation de Coogler ainsi que celle de Steven Caple Jr sur les deux précédents films avaient fait l’unanimité, assurant de beaux jours pour la franchise Rocky/Creed , celle de Jordan a le mérite d’innover. Les combats font ressortir une tension enfouie entre Adonis et son rival Damian Anderson interprété par un Jonathan Majors très en forme et très différent de ce qu’il peut présenter dans un Ant-Man 3. Plus de rage, plus de colère, plus de détermination, ce n’est pas uniquement de la boxe mais un duel enragé.
On repasse par la formule « du passé qui refait surface », mais les intentions sont plutôt claires : raconter une histoire différente, amener les personnages vers de l’inédit, faire toujours plus fort et plus violent sans marcher dans les traces d’une légende passée. Et sans être le meilleur opus de la saga c’est une direction qui fonctionne.
Avant d’arriver aux poings, Jordan s’attarde sur la vie de famille dans une maison aux plafonds en verre. Il prend le temps d’approfondir la relation qu’il entretien avec sa compagne Bianca et sa fille muette et il est très agréable d’y trouver la sérénité avant la tempête.
La volonté de Michael B. Jordan de poursuivre la franchise en autonomie est plus que louable et respectable. Mais après ce neuvième Rocky/Creed on commence à se demander quelle histoire pourrait nous être racontée si on prend en compte les news qui circulent à propos d’un Creed 4 qui serait déjà prévu.
Une chose est sûre les amateurs de boxe et de la franchise seront normalement satisfaits de ce qu’apporte ce nouveau film. Peut-être un peu égaré au début, mais globalement on ne retire que du bon de ce Creed 3.
Le film est sorti ce mercredi au cinéma.
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