Mia Madre, drame italien de 2015, réalisé par Nanni Moretti, avec Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini et Nanni Moretti
 
Note : 10/10
Moyenne IMDb : 7,0/10
 
 
Lors du dernier Festival de Cannes, trois films m’ont tapé dans l’oeil : Youth, dont je vous ai déjà parlé, The Lobster et Mia Madre. Frustré de n’avoir pu voir le deuxième, j’attendais donc avec hâte la sortie de Mia Madre, l’histoire de Margherita, une réalisatrice dont la mère est en train de mourir, et qui est très prise par le caractère difficile de l’acteur principal de son film.
Les premières minutes :
 
Après le générique de début sur fond noir, Moretti nous place directement dans l’univers de Margherita, alors qu’elle tourne une scène de son film. On l’a voit s’engueuler avec son équipe technique, et le réalisateur arrive habilement à nous faire entrevoir le caractère du personnage principal avec cette scène d’introduction très réussie.
Le casting :
Puisqu’il s’agit (honte à moi) de mon premier Nanni Moretti, il s’avérait qu’en tant que grand adepte des Coen, le seul acteur que je connaisse était John Turturro, qui m’a particulièrement plu dans son interprétation, collant parfaitement à la peau de son personnage un tantinet énervant. Quand aux acteurs, la performance de Margherita Buy est assez bluffante, ce qui lui a valu fort logiquement un 5e David di Donatello (les Césars italiens) de la meilleure actrice. Elle colle parfaitement à son personnage, ce qui contraste majestueusement avec sa réplique de réalisatrice. Nanni Moretti est lui assez bluffant, et redonne parfois un peu de sourire au spectateur par un jeu habile et fiable, tout comme celui de Giulia Lazzarini, qui nous fait presque oublier le destin inéluctable de son personnage.
L’histoire :
 
On trouve ici une vraie histoire humaniste, caractéristique du très bon cinéma italien à mon avis, qui est la plus simple qui soit, et qui rappellera forcément des souvenirs au spectateur au travers des personnages. J’ai pleuré 2 fois dans la salle, ce qui est, pour moi, excessivement rare, mais l’attachement aux personnages que l’on vibre vraiment avec eux. Le scénario est d’une maîtrise bluffante et rare, et nous donne ce qui restera comme l’une des meilleures histoires de ces dernières années.
L’image :
La mise en scène de Moretti est tout simplement bluffante, avec une réelle maîtrise, des plans très juste qui permet au film de ne pas avoir trop de rythme et de rester intimiste. Il n’y a rien à rajouter, c’est juste parfait.
Et au final ?
 
J’attendais au tournant celui qui avait été mon grand favori de mai, et je suis resté bluffé. Je m’attendais à un bel ouvrage, mais à un tel niveau qualitatif. Chapeau monsieur Moretti, et vous allez le voir !!!

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