Dans la catégorie « sous films de Noël« , on appelle Violent Night, une comédie noire assez violente qui met en scène un Père Noël désabusé qui va venir en aide à une petite fille dont la famille est prise en otage par des mercenaires le soir du réveillon.
UN FILM ANTI OU POUR NOËL?
C’est à Tommy Wirkola, le réalisateur de la version horrifique de Hansel & Gretel et du thriller Seven Sisters, qu’on doit ce trip grotesque anti féerie qui voit David Harbour prendre sans grandes convictions son traîneau pour sa traditionnelle tournée de réveillon. Placé sous le signe du second degré et de l’anti conte de Noël, le long métrage possède malgré tout une petite nuance de magie avec le regard enfantin de la petite Trudy persuadée que le Père Noël existe bel et bien malgré le fait que son propre père ait omis de l’accompagner auprès d’un père Noël probablement déguisé pour lui faire part de ses souhaits de cadeaux.
DIVERTISSANT OU AMUSANT ?
C’est en parti autour de ce questionnement que l’intrigue va tourner. Que-ce que la magie de Noël ? Une problématique auquel les scénaristes ont tentés de répondre avec mystère et humour, puisque l’acteur lui même ne semble pas comprendre d’où vient son rôle de Père Noël « revisité ». Un David Harbour ridicule, comme déchaîné, qui rappelle presque la lamentable version jouée par Mel Gibson dans Fatman. S’il est appréciable et très amusant de le voir se transformer en serial killer avec une sympathique mélodie aux airs de Noël pour accompagner cette boucherie, il faut reconnaître que Violent Night se regarde et s’apprécie pour ce qu’il est. Un divertissement de séries B qui prend Noël à contre pied pour aller à contre sens des habituelles comédies niaises (mais très chouettes) concoctées pour les fêtes.
FINALEMENT...
Des méchants un peu blasants à l’écriture forcée, aux motivations un peu trop vues dans ce cas précis, une revisite rapide du cultissime Maman J’ai Raté l’avion (parce que notre jeune héroïne en est fan et que c’est la référence ultime), des décorations qui servent d’armes à tuer et un Père Noël meurtrier pour la bonne cause. Un programme qui peut sembler chargé pour les 1h52 que dure le film, mais tout ça n’arrive que dans la dernière demi heure qui est la plus divertissante, avant ça le démarrage est très long pour pas grand chose. Une famille insupportable juste là pour faire du remplissage en attendant que le sympathique Monsieur Noël se décide enfin à entrer en action. Ça peut toujours être amusant pour un certain type de public, mais excepté les instants « Noël », Violent Night n’a pas grand chose pour plaire. On en attendait rien, et tant mieux !
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