Réalisateur : Deborah Show

Casting : Ewan McGregor, Moses Ingram, Vivien Lyra Blair, Hayden Christensen

Genre : Science-Fiction

Pays : États-Unis

Sortie : 2022

Synopsis : L’action se déroule dix ans après la fin tragique de STAR WARS : LA REVANCHE DES SITH. Obi-Wan y avait subi sa plus grande défaite et assisté à la déchéance de son meilleur ami, l’apprenti Jedi Anakin Skywalker, qui avait rejoint le Côté Obscur en devenant le seigneur Sith Dark Vador.

Plus d’infos ici

La voilà achevé dans les émotions et les frissons pour certains, dans la déception et la frustration pour d’autres. Obi-Wan Kenobi, la mini série Star Wars de six épisodes centré sur le Chevalier Jedi (toujours joué par le talentueux Ewan McGregor), nous place dix ans après les terribles événements survenus dans l’épisode 3 de la prélogie. La Revanche Des Sith, qui voyait le jeune Padawan Jedi Anakin Skywalker (Hayden Christensen) basculer du côté obscur de la Force manipulé par l’empereur Palpatine (Ian McDiarmid). Ce basculement n’était qu’une partie du plan de ce dernier, qui renversa le Sénat Galactique et bâtit les premières fondations de L’Empire tandis que Obi-Wan abandonna malgré lui son ami agonisant dans les flammes de la Planète Mustafar, rongé de culpabilité, tandis que Anakin enfilait le costume de Dark Vador tout juste veuf de sa femme Padmé Amidala (Natalie Portman). Elle venait de mettre au monde leur deux enfants : Luke et Leia, qui sur ordre de Maître Yoda, un des rares rescapés du terrible génocide (ou nommé Ordre 66), furent séparés.

Mais où en sommes nous au moment où la série débute ? Diffusée depuis le 27 Mai sur la plateforme Disney +, nous y retrouvons un Obi-Wan qui vit reclus sur Tatooine caché de la menace que fait planer L’Empire. Toujours hanté par les dernières paroles de son ancien apprenti, il accompli sa seule mission, veiller sur le jeune Luke Skywalker se trouvant chez son oncle Owen et sa tante Beru, innocent et insouciant de son héritage familial. Mais il ce pourrait bien que les retrouvailles de deux vieux et anciens amis soient attendus.

Obi-Wan Kenobi (Disney+) : on sait comment Dark Vador sera introduit dans  la série - CNET France
Hayden Christensen est de retour en tant que Dark Vador

Avec les retours de Ewan McGregor et Hayden Christensen, les deux piliers centrales de la prélogie Star Wars, il est vrai qu’une certaine attente était générée. Mais le résultat est-il à la hauteur ? S’il est certain que la réalisatrice Déborah Show a assimilé les codes de la saga, et assure une parfaite continuité avec la prélogie, et une cohérence avec l’ensemble des protagonistes déjà peu familiers des fans, c’est plus un problème de mise en scène et d’ambition artistique qui est pointé du doigt par les plus pointilleux.

En effet si un bon nombres de combats aux sabres lasers dans la prélogie sont gravés à jamais dans les annales de la saga, les moments où Obi-Wan dégaine le sabre face à Vador manquent de grandeur, et de densité sans compter que la BO de John Williams s’entend à peine. Surprenant, quand on réécoute ses thèmes les plus marquants qui on largement contribué au culte de certains des plus grands et cruciaux moments de la saga. Ici il faudra revoir ses exigences et attentes à la baisse, aucun duel ne restera en mémoire, pas même « la revanche du siècle  » ou l’ultime duel entre Obi-Wan -Vador attendu de pied ferme par les fans, et annoncé depuis les début par Kathleen Kennedy. Un duel qui ne manque pas d’idées, d’intensité, de références par rapport à la prélogie ou même a la très apprécié série animée Clone Wars. Mais bien sûr ça n’arrive pas à la cheville de l’immense duel survenu 17 ans plus tôt.

Owen Lars (Joel Edgerton) & Reva Serander (Moses Ingram)

La mini-série est très forte pour pousser le curseur nostalgique assez loin, et multiplier les clins d’œil, et scènes miroirs, mais également pour développer la relation surprise qui s’installe dès le début entre le Jedi et une toute jeune Princesse Leia (Vivien Lyra Blair) qui possède déjà de nombreuses caractéristiques de la trépidante future chef de la Rébellion joué par la regretter Carrie Fisher. Ce duo fait en grande partie la force de cette mini-série puisque dans la trilogie originale les deux protagonistes ne s’étaient jamais rencontrés. Chow et ses scénaristes saisissent l’opportunité de développer cette relation dans un contexte un peu instable, mais la jeune Vivien prend de l’épaisseur et de l’assurance tout du long des six épisodes pour notre plus grand plaisir. Cela ce voit particulièrement lors de l’épisode 4 ou est elle kidnappée et séquestrée par Reva (Moses Ingram) aussi nommé Troisième Sœur, une antagoniste qui ne manque ni de charisme ni de background (elle permet un nouveau lien avec la prelogie), et à qui elle tient tête.

Malgré des épisodes parfois longs ou inutiles, Déborah Chow ne manque jamais l’occasion de rappeler aux plus grands fans les plus grands moments de la saga. Ainsi chacun a pu savourer (d’une certaine manière) un Vador ivre de rage traînant un Obi Wan assez faible dans les flammes, sort qu’il y avait subi 10 ans plus tôt, ou encore un flash back situé à l’époque de l’épisode 2 (l’Attaque Des Clones), qui ne peux que ravir,et complète l’histoire d’Anakin Skywalker. Si les retours de Ewan McGregor et Hayden Christensen étaient attendus de pied ferme et resteront les points forts de ce sériel, les protagonistes secondaires (hormis Blair et Ingram) ne marqueront pas les esprits et certains ne sont que déception (Joel Edgerton et Bonnie Piesse également de retour depuis la prélogie ont trop peu de présence). Rupert Friend qui incarne Le Grand Inquisiteur manque largement, mais on peut toujours compter sur quelques apparitions surprises de dernière minute. Evidemment fan service et nostalgie volent au secours des scénarios souvent insatisfaisants.

Ewan McKenobi

Obi-Wan Kenobi est une série qui ne manque pas de volonté pour faire plaisir aux fans, mais compte regrettablement des failles, des incompréhensions, ou incohérences pour faire un tout vraiment convaincant.

Auteur/Autrice

Partager l'article :

1 Comment

  • fredortolani
    On 20 juillet 2022 12 h 49 min 0Likes

    Rien à ajouter ou si peu: Vador sauve la série du naufrage et des incohérences même s’il manque de mordant (ce type a ordonné la mort de milliards de personnes quand même, il est pas gentil gentil).
    Il faudra aussi analyser un jour cette manie de faire de l’homme blanc de 40-50 balais un héros déchu qui se laisser aller façon clodo pour mieux devenir un gentil père de famille derrière. Bien entendu Boba Fett en est le cas extrême (dans la série il perd tout le temps et devient gentil alors que c’était un esclavagiste impitoyable) mais Kenobi joue aussi de ça : pour THE Jedi, héros de guerre, c’est un loquedu rouillé qui peine à retrouver ses facultés et fait même des boulettes dignes de Binks (appelle Leia de son vrai prénom devant les Storm’). Tout contraste avec Luke prime mis sur le devant de la scène par Disney dans les séries (alors que Luke clodo loquedu c’est celui des films récents oubliables).

    Durendal me semble apporter des éléments de réponse dans sa critique sur YT mais il faudrait sans doute analyser plus en profondeur et dans d’autres séries/films récents pourquoi il devient difficile de faire des suites avec un personnage blanc à la place où il était quand on l’a laissé (Kenobi aurait dû certes vieillir mais ne pas perdre autant de facultés ni douter autant, c’est un héros… Pas l’ouvrier du coin).

    Dans tous les cas, merci pour votre critique.
    Fred

Leave a comment