Une décennie qui s’achève, c’est aussi une décennie de cinéma qui a réservé ses chefs-d’œuvre et ses déceptions. Réalisateurs, journalistes, vidéastes… Retrouvez durant le mois de janvier les témoignages de ceux qui ont vécu 10 années riches en enseignements.

Borat est un blogueur et vidéaste français, qui réagit sur Twitter à l’actualité cinématographique et partage sur sa chaîne Youtube ses analyses variées, de Disney au cinéma asiatique.
5 coups de cœur ?
Toy Story 3 (Lee Unkrich, 2010)
Un film que j’attendais avec impatience et je n’aurai jamais pensé me prendre une telle claque. Le triple climax est incroyable et on sent la fin d’une époque. J’ai apprécié le dernier film, mais il ne vaut pas cet opus émouvant et fort au niveau des thématiques (c’est Toy Story 2 en encore plus poussé avec l’abandon, le fait qu’un jouet puisse être oublié ou donné à d’autres…).
Mademoiselle (Park Chan-wook, 2016)
Mon film préféré de son réalisateur. Un film jouant habillement de différents points de vue, au point de changer le regard du spectateur pour certains personnages. Le personnage le plus inexistant autrefois peut devenir une crapule omniprésente dans la seconde partie. Kim Tae Ri et Kim Min Hee sont géniales et le film n’est jamais vulgaire lors de ses scènes de sexe. Au contraire, il est terriblement sensuel.
Pacific Rim (Guillermo del Toro, 2013)
Pur plaisir jouissif mais pas que. Un film ravissant (au contraire de sa suite), divertissant et passionnant. Avec des enjeux tout simples, Del Toro parvenait à rendre ses personnages intéressants, son conflit crédible et ce qui est expliqué suffit. Peu de grosses productions hollywoodiennes ont atteint ce niveau de grandeur. En plus la 3D était sublime et ça aussi ce n’était pas gagné au début des 2010’s.
J’ai rencontré le diable (Kim Jee Woon, 2010)
Peut-être le film le plus sombre de cette décennie. Le film montre à quel point la loi du talion est vaine, avec un héros pensant faire son deuil en se vengeant du tueur de sa femme et finit par devenir aussi monstrueux que lui et perd tout ce qui lui restait d’humanité. Le dernier plan du film en est la plus belle preuve et Lee Byung Hun est impressionnant.
Batman v Superman : L’aube de la justice (Zack Snyder, 2016)
Probablement le meilleur film de super-héros de la décennie avec Logan. Un affrontement aussi psychologique que physique, aussi intéressant thématiquement que terriblement fun dans la baston. Puis il y a l’un des climax les plus géniaux des 2010’s et le Batman que je voulais voir à l’écran.
5 déceptions ?
Des douches froides aussi fracassantes qu’inattendues. Des films que j’attendais avec impatience et que j’ai détesté à divers degrès.
Predators (Nimrod Antal, 2010)
X-Men : Apocalypse (Bryan Singer, 2016)
Alice au pays des merveilles (Tim Burton, 2010)
Prometheus (Ridley Scott, 2012)
World invasion : Battle Los Angeles (Jonathan Liebesman, 2011).
Le film de la décennie destiné à devenir culte ?
Ne coupez pas (Shinichirô Ueda, 2017)
Une des plus belles déclarations d’amour au cinéma et un film à en pleurer de rire.
Le moment de la décennie ?
La 20th Century Fox rachetée par Disney. Disney a désormais une place gigantesque dans le cinéma américain et c’est assez inquiétant au vu du nombre d’écrans que le studio monopolise depuis janvier. Soit ce qu’a évoqué Martin Scorsese avec raison.
La bande originale de la décennie ?
The Social Network (Trent Reznor, Atticus Ross, 2010)
Une image pour résumer la décennie ?

Merci à Borat pour ses réponses. Vous pouvez le retrouver sur Twitter et Youtube.