Kurt Cobain : Montage of Heck, documentaire américain de 2015, réalisé par Brett Morgen, avec Kurt Cobain, Krist Novoselic et Courtney Love

Note : 10/10
Moyenne IMDb : 7,8/10

Il est toujours difficile de faire une critique de documentaire. Qui plus est lorsque ce documentaire relate l’histoire de l’un de vos idoles (je parle bien sûr pour moi). Aussi, il peut arriver de ne pas toujours être objectif dans ce genre de situation. Certains peuvent se dire que nous notons plus légèrement ; au contraire, nous remarquons les imperfections.
Kurt Cobain : Montage of Heck était l’un des films que j’attendais le plus en ce début d’année ; mais, stratégie commerciale oblige, au lieu de sortir en salle, les producteurs ont décidé de faire des projections privées, auquel je n’ai pas pu me rendre. J’ai donc attendu patiemment de pouvoir le voir, chose que j’ai pu faire hier soir.
En se qui concerne le résumé, je m’en passerais cette fois-ci, du fait de sa totale inutilité : le synopsis est tout simplement la vie de Kurt.
On a tendance à trouver les documentaires monocordes, nous récitant le sujet, soit par la forme d’interviews, soit par des vidéos commentés (type documentaire animalier, que je déteste au plus haut point). Brett Morgen nous propose ici une toute autre approche : un mélange d’interview des personnes proches de Kurt (ses parents, Donald et Wendy, Krist, Courtney, etc…), des images d’archives exclusives, fournis par la famille, et des parties dessinées (car, pour ceux qui ne le savait pas, Kurt était un fan de dessin). Ce coup de force est une vraie réussite.
Les images d’archives, ainsi que les interventions des parents, nous permettent de comprendre pourquoi Kurt Cobain est devenu Kurt Cobain. Enfin un documentaire qui illustre parfaitement son sujet, en étant explicatif sans en rajouter !
C’est à mes yeux, le meilleur documentaire que j’ai vu : mon côté fan de Nirvana me faisait craindre le pire, et bien je n’ai pas été déçu. C’est ce qu’on appelle un bijou cinématographique.
Un petit détail à faire remarquer cependant : l’absence de Dave Grohl dans les interviews, seul véritable point faible du film.
On peut aussi féliciter Adam Bennati (en charge de la coordination musicale) et toute son équipe : en effet, le piège, lorsqu’on réalise un documentaire c’est un icône musicale, c’est de voir la bande originale tomber dans la caricature en devenant surtout un best-of de l’artiste. Ici, on a le droit aux musiques originales, mais aussi à des lives et (SURTOUT) des reprises de toute beauté (faites par Jeff Danna et Nicholas Dodd) qui nous transcende (j’ai encore dans l’oreille une version au violon de Smells Like Teen Spirit de toute beauté, que vous pouvez trouver dans la bande-annonce en dessous).
Félicitations aux dessinateurs, qui ont réalisé un superbe travail, en adéquation avec les enregistrements de Kurt. Félicitations aux monteurs (en effet, c’est l’un des meilleurs montages que j’ai pu observer) et un grand merci à la famille, qui ont fournis des documents d’une extrême valeur.

Pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin, il y a l’édition papier du Journal de Kurt Cobain, paru aux éditions 10-18.

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