PelliCulte vous résume la semaine cinéma à travers les informations qu’il ne fallait surtout pas rater. Au bulletin cette semaine, les Oscars, des adaptations littéraires qui avancent et une grosse attente qui stagne.
Anora triomphe aux Oscars
Le film de Sean Baker, déjà cintré d’une Palme d’Or l’an dernier, a terminé sa saison des récompenses avec une nouvelle moisson au Dolby Theatre ce lundi matin ; meilleur film, meilleure réalisation, meilleur montage (exécute par Baker lui-même), meilleure scénario original, Oscar de la meilleure actrice pour Mikey Madison. Peu goûté aux USA (seulement 16 millions de dollars de recettes domestiques), voilà qui devrait donner au film un coup de tonus bienvenu pour rentrer dans ses frais à l’international. Petite déception en revanche pour The Brutalist, long-métrage chouchou de la critique, seulement récompensé par trois prix, l’Oscar de la photographie, de la musique et du meilleur acteur pour Adrien Brody.
Notre avis : L’Oscar de la meilleure actrice pour Mikey Madison ne mérite aucune contestation possible tant c’est une révélation qui irradie la pellicule de Sean Baker. Quant au reste, il suffit de consulter les derniers lauréats des films ayant obtenu l’Oscar du meilleur film à la cérémonie pour vérifier qu’Anora ne fait pas tâche en rejoignant la liste, loin de là, comme nous l’expliquions dans notre critique parue au moment de sa sortie.
Jean-Pascal Zadi adapte Boris Vian
Gros défi à venir pour Jean-Pascal Zadi. Selon les informations du site Première, le comédien va s’attaquer en 2026 à l’adaptation du roman J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, en qualité de réalisateur. Pour rappel, l’œuvre narre l’histoire de Lee Anderson, un homme noir dont le frère se fait lyncher par des blancs après qu’il ait déclaré son amour à une femme blanche. Anderson décide alors de se faire passer pour l’un d’entre eux, et d’assassiner deux jeunes blanches de la bourgeoisie locale pour se venger. L’intrigue sera transposée du sud des Etats-Unis aux Antilles françaises, et le comique sera accompagné pour l’occasion à l’écriture par Carine Chassol, une comédienne et chanteuse pour qui l’écriture du film constituera le plus grand projet de sa carrière.
Notre avis : projet casse-gueule au possible. Le livre est érotique, violent, trash, tapissé d’amoralité. On peine à imaginer le cinéma français s’aventurer sur le terrain d’une adaptation ultra fidèle. Le premier film de Zadi en tant que réalisateur, La Mission de l’Espace, est prévu pour le 25 juin de cette année, cela sera l’occasion d’y voir plus clair sur la dose d’espoirs à nourrir quant à cette nouvelle adaptation de Boris Vian.
La série HBO Harry Potter avance sur son casting
Prévue pour fin 2026 – début 2027, la série HBO Harry Potter continue tranquillement d’agrandir son casting. Après l’annonce de John Lithgow en Albus Dumbledore, c’est au tour de Minerva McGonagall et Severus Rogue d’avoir trouvés leurs interprètes. Selon le site américain, toujours bien informé, Deadline, ils seront respectivement incarnés par la comédienne Janet Mcteer, vue récemment dans le film Le Menu, et Paapa Essiedu, jeune comédien de 34 ans plutôt abonné aux séries (Black Mirror, Utopia, Gangs of London), dont le nom circulait dans la presse des rumeurs depuis plusieurs mois. Le but d’HBO pour sa nouvelle itération est de respecter l’âge canonique des personnages dans les livres (31 pour Rogue) , d’où le choix d’acteurs sensiblement plus jeunes que ceux des films originaux. De nouveaux noms devraient bientôt être annoncés, notamment ceux, très attendus, du trio principal de la saga.
Notre avis : Paapa Essiedu n’a pas choisi la facilité en passant après le légendaire Alan Rickman. Reste que l’acteur est excellent et devrait s’en tirer avec les honneurs. En revanche, il est permis de penser qu’il est assez paradoxal de vouloir s’en tenir à une adaptation scrupuleuse d’un côté, et engager de l’autre un acteur aussi éloigné de la description physique du maître des potions.
Le nouveau film de Terrence Malick ne devrait pas sortir en 2025
Il faudra très probablement encore s’armer de patience pour découvrir The Way of The Wind de Terrence Malick sur grand écran. Selon le site World of Reel, et en dépit de récentes nouvelles plutôt positives (Géza Röhrig, l’acteur principal, s’était montré optimiste pour une sélection à Cannes), le film serait encore « très loin d’être terminé ». Tourné en 2019 et donc en salle de montage depuis désormais six ans, le long-métrage posséderait plus de 3000 heures de rush, ce qui expliquerait la longueur de la post- production. Des bribes de ce que l’on sait sur l’histoire, The Way of Wind contera la vie de Jésus-Christ sous la forme d’une parabole évangélique, incluant notamment une descente au sein du royaume des Morts. Le français Mathieu Kassovitz est listé au casting, tout comme Ben Kingsley, Joseph Fiennes et Mark Rylance dans le rôle de Satan. Il est décrit par Jack Fisk, producteur visuel du cinéaste, comme « son film le plus important ».
Notre avis : Malick est familier de ces post-productions à rallonge, avec une technique de montage qui vise un perfectionnement maniaque, parfois au prix de l’effacement de certaines tètes d’affiches de ses films. L’attente a très souvent été récompensée par des chefs-d’œuvres ; laissons lui le temps.
