On avait un peu perdu de vue la franchise Donjons et Dragons depuis le début de la dernière décennie. Même si quelques personnes ont connaissance du téléfilm Donjons & Dragons 3 : Le Livre des ténèbres diffusé à la télévision au Etats-Unis et en vidéo au Royaume-Unis en 2012, qui avait reçu un accueil très mitigé. Sinon le plus connu reste le premier opus sorti en 2000 réalisé par Courteney Solomon avec Jeremy Irons. Et nous voila donc avec ce reboot (oui encore un) réalisé par le duo de scénaristes/réalisateurs Jonathan Goldstein et John Francis Daley, qui n’ont pas forcément des CV très intéressants au premier coup d’œil puisque ce sont eux derrières les scénarios de Spider-Man : Homecoming et Comment tuer son boss 2. Et que leurs travaux de metteurs en scènes se résument aux sympathiques Game Night et Vive les vacances. Mais ne jugeons pas trop vite cette nouvelle adaptation du jeu de rôle éponyme et laissons lui une chance de nous surprendre !
La surprise n’est pas forcément au rendez-vous mais l’entreprise n’est pas la plus mauvaise, loin de là ! On peut résumer ça à un divertissement de bonne facture, qui peut surprendre comme amuser. Moins aventurière que la première adaptation, mais plus fun et légère. Même si par moment on aurait presque l’impression désagréable d’être face à l’univers des Gardiens de La Galaxie dans le MCU avec certaines blagues qui ne fonctionnent pas et font immédiatement perdre toute crédibilité à une intrigue qui a déjà beaucoup de mal à paraitre sérieuse et solide, et a ses protagonistes beaucoup trop clichés même si correctement joués dans l’ensemble Chris Pine et Michelle Rodriguez en tête). Voilà le genre de divertissement assez plaisant à voir, qu’on soit fan ou non des premières adaptations ou du jeu tout court. On se laisse embarquer assez vite dans l’aventure, on côtoie rapidement toutes sortes de territoires sauvages (malgré les fonds verts visibles), ainsi que des personnages atypiques et un Hugh Grant faussement machiavélique que l’on ne peut s’empêcher de trouver hilarant dans ce personnage si souvent écrit et si peu original. Au moins ça l’éloigne de son image d’éternel séducteur londonien.
Ce nouveau Donjons & Dragons va très vite s’oublier mais il est le minimum de ce qu’il peut être : un blockbuster fantaisiste et sans prétention qui possède un casting dynamique et appréciable, avec un final convenu et un peu trop rapide aux enjeux dilués par de trop mauvais deus ex machina, qui se remboursera sans problème (et bien entendu nous ne sommes pas à l’abri d’une suite). On ne ressortira pas mitigé, maussade ou en colère de cette quête qui s’inscrit comme un mix entre Indiana Jones et Le Seigneur Des Anneaux avec beaucoup de modernité bien entendu ! Un film qui devrait trouver son public dans toutes les générations, on vous encourage à aller le voir !
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