Dans la liste des comédies romantiques les plus classiques on cite le plus fréquemment Coup de foudre à Nothing Hill, Pretty Woman, La Rose pourpre du Caire, Bridget Jones ,et on passe. Parmi toutes les comédies à l’humour british une est souvent oubliée. Malgré tout son charme, la douceur qu’elle possède et toutes les thématiques qu’elle évoque : About Time (ou Il Était Temps en version française) sorti en 2013 et réalisé par Richard Curtis bien connu pour le très classique Love Actually ou encore Good Morning England.
CURTIS, L’AMOUR ET LE TEMPS
Curtis fait partie de ces auteurs anglophone à faire surgir l’amour là où on l’attend pas. Dans une rue londonienne, à jouer avec le temps et les hasards (Love Actually repose pratiquement sur le hasard), About Time possède la particularité de reprendre un concept visionnaire qui est celui de voyager dans le temps, mais en étant capable de rendre cette pratique ancrée dans le monde (même si c’est un héritage familial secret).
L’intrigue est centrée sur Tim (Domhnall Gleeson), jeune homme ordinaire désemparé sur le plan sentimental après avoir eu le cœur brisé par la sublime Charlotte (Margot Robbie) qui était venue en vacances d’été au domicile familial. Une fois établi à Londres en tant qu’avocat, il recherche désespérément l’âme sœur, jusqu’à une soirée nocturne où il fera la connaissance de Mary (Rachel McAdams). Une rencontre qui bouleversera sa vie et par conséquent le paysage du cinéma romantique.
LA RENCONTRE AMOUREUSE LA PLUS RÉALISTE
Le film n’est pas seulement mignon dans sa façon de mettre en scène le coup de foudre (ou cœur) et le développement d’une relation amoureuse, mais il est aussi réaliste. Ici pas de rencontre improbable, Tim et Mary se rencontrent verbalement dans l’obscurité d’un restaurant londonien avant de se découvrir à la sortie, puis de se plaire réciproquement. Et c’est ainsi qu’une attirance se produit naturellement entre les deux. Seul hic, Tim doit venir en aide à son colocataire qui n’a pas rencontré le succès escompté lors de la première de sa pièce de théâtre le même soir . Il remonte donc le temps pour arranger la situation, mais suite à cela c’est le numéro de Mary qu’il perd. Puis va s’en suive un heureux hasard de circonstance… Et on vous laisse découvrir la suite. C’est un tel bonbon que ça en vaut la peine.
UNE RELATION ENFIN !
About Time développe de manière si naturelle la construction d’une relation amoureuse. La rencontre, les débuts, la concrétisation, le mariage, la fondation d’une famille etc. Tout ça sans jouer sur le bon vouloir du destin, ni sur le pouvoir de l’amour ou même sur les coïncidences qui provoquent des retrouvailles inespérées en dernière minute. Et malgré le pouvoir secret que possède Tim, la morale de l’histoire est là pour nous rappeler le véritable ordre des choses. Et on pourrait plus considérer cette pratique du voyage dans le passé (dans un passé déjà défini attention) comme une façon d’arranger ou de facilité les choses.
L’histoire vécue par Tim et Mary est sans aucun doute la plus belle et la plus réaliste qu’on ait vu jusqu’à présent. Et c’est d’ailleurs l’une des rares relation amoureuse du cinéma romantique. La plupart du temps l’homme et la femme se regardent dans le blanc des yeux tout du long, connaissent des désillusions, l’un ou l’autre est engagé loin de sa promise et par un heureux miracle finissent dans les bras l’un de l’autre dans les 5 dernières minutes.
L’AMOUR ET LA FAMILLE
About Time n’est pas de cette ordre là. Plus qu’un feel good movie qu’il est toujours très agréable de revoir, il est aussi un beau film d’amour qui parle aussi de la transmission, des rapports père-fils et frère-sœur et de l’attention qu’ils se portent. Tim reçoit conseil et affection de la part d’un père toujours présent (Bill Night), qui malgré ses défauts veut faire de son mieux pour entretenir leur relation. Tim de son côté s’assure que sa sœur, régulièrement en difficulté, soit sur le droit chemin. Le film poursuit son intrigue sans rien laisser de côté et traite des joies comme des tragédies en restant sur le même ton. Voilà un des rares film qui ne frustre pas, au contraire voilà un des rares film qui contente le spectateur du début à la fin.
Le romantisme n’a jamais été aussi réaliste, comme ce passage magnifique dans le métro où l’on voit le temps s’écouler en constatant l’évolution du couple accompagné par des musiciens en arrière-plan.
Du romantisme british qui nous met des étoiles dans les yeux. Bien sûr l’alchimie entre Domhnall Gleeson et Rachel McAdams fait toute la magie de cette belle histoire. Gleeson prouve qu’on peut être un personnage drôle, attachant et porter une romance sans être un séducteur à la Hugh Grant et McAdams l’accompagne avec tout autant de douceur. Vous l’aurez compris le plus beau des couples pour la plus belle des histoires pour une belle Saint-Valentin.
Le film est disponible sur Prime Vidéo
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