Partenaire de l’édition 2024 du défi 48h organisé par le festival Cinemed de Montpellier et Moonstree Films, la rédaction de PelliCulte livre le top 3 de ses courts-métrages préférés.
Radix desirae (Eklipse production)
Ayant tiré le genre « merveilleux » lors du tirage au sort du 48h, l’équipe Eklipse Production a fait un choix audacieux. En l’occurrence, celui de traiter d’un drame tout droit sorti de l’actualité…en le transposant en un conte se passant à l’époque médiévale. L’idée est brillante, le résultat en est troublant (cette contrainte renforçant puissamment le propos du court-métrage), jouant sur le caractère intemporel de ce qu’il dénonce.
Que ce soit la gestion de la lumière, la musique ou la mise en scène, tout est cohérent avec l’univers créé. La phrase obligatoire « sur un malentendu, ça peut passer« , l’une des contraintes de ce défi 48H, est savamment placée, concluant de manière parfaite et en même temps effrayante ce court-métrage mémorable.
Happy House (Les fleuristes de gotham)
Changement complet d’ambiance avec une comédie noire et absurde mettant en scène des muppets. Court-métrage tourné en found-footage, la mise en abîme est totale. En effet, l’histoire se déroule durant le tournage d’un show TV. La diversité des marionnettes amusent, leurs voix sonnent juste, bien interprétées, et les mouvements de la caméra viennent créer l’effet humoristique. Le spectateur n’échappe évidemment pas à la parodie des fameuses chansons clipesques caractéristiques de ce genre d’émissions. Ce regard porté sur notre enfance, rempli d’humour noir, offre un film jouissif sans prise de tête. C’est frais, trash, amusant et un tantinet cruel. Une recette parfaite pour un court-métrage 48h.
Vivace (les pirates)
Ce génial faux-documentaire prend place dans un monde alternatif. Un monde dans lequel une étrange mutation transforme certains êtres humains en légumes. Le court-métrage, très drôle, se révèle ingénieux dans sa manière de reprendre les codes du reportage télévisuel pour les détourner avec ce sujet délirant.
Le film doit beaucoup à son actrice principale. Elle crève l’écran en épousant parfaitement au travers de son jeu le décalage qu’insuffle le récit. Elle en fait assez pour qu’on y croit tout en faisant rire son spectateur du ridicule de la proposition. L’écriture et le montage sont en adéquation, cherchant constamment à amuser autant qu’à surprendre. Nous pensons notamment aux interventions (équilibrées et toujours drôles) des interviews. Derrière l’absurde se cache surtout un écho à notre société, à la discrimination qui l’envahit, le film finissant par devenir une ode à la différence. Un court-métrage très fort, à voir et à revoir avec la même envie de devenir végétarien !
Il est toujours impressionnant de constater ce qu’il est possible de réaliser en 48h, la preuve en est avec ces trois films singuliers que l’on vous conseille de visionner au plus vite. Ces propositions tirent leurs épingles du jeu de par leur originalité et le traitement inattendu de leurs sujets. Ces oeuvres transpirant la passion donnent à voir l’expérience riche et intense que peut être le challenge 48H. De quoi donner des envies soudaines de cinéma…
Auteur/Autrice
Partager l'article :