Souvent placé, rarement gagnant. C’est de cette manière-là que l’on pourrait résumer la carrière d’Edward Norton, lui qui a explosé en même que Brad Pitt ou Matt Damon, sans réussir à obtenir leurs popularités. En cause, des choix de carrière plus risqués, où il s’est essayé à tous les styles possibles. Après avoir été retrait pendant les années 2000, Norton est désormais de retour avec ces récentes collaborations avec Wes Anderson ou Alejandro Gonzalez Innaritu, qui lui ont permis de décrocher une troisième nomination aux Oscars. Ce diamant brut de talent est-il enfin de retour, et la suite de sa carrière, qui s’annonce longue et prometteuse, lui permettra-t-elle d’avoir enfin toute la ferveur qu’il mérite ?
Edward Harrison Norton est né le 18 août 1969 à Boston. Il a passé son enfance à Columbia dans le Maryland. Il est diplômé en histoire de l’Université de Yale, est féru d’art dramatique depuis son plus jeune âge. Après ses études, il travaille à Osaka, au Japon, comme consultant pour l’entreprise de son grand-père. Il y apprend la langue et sait parler japonais. Puis, il part s’installer à New York où il décide de suivre une carrière d’acteur en débutant avec la troupe des Signature Players.
Mais la carrière d’Edward va véritablement débutée lorsqu’en 1996, il tape dans l’oeil des producteurs pour jouer aux côtés de Richard Gere dans Peur Primale, où il joue le rôle d’Aaron Sampler et place déjà la barre très haut, de telle sorte qu’il obtiendra une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle, chose très rare pour un premier rôle.
Edward va alors ensuite s’essayer à la comédie musicale avec Tout le monde dit I love you de Woody Allen (extrait) ou encore dans Larry Flynt avec Woody Harrelson.
Mais son tour de force suivant sera en 1998, lorsqu’il joue dans American History X Derek Vinyard, un néonazi repenti qui va tenter d’empêcher son petit frère de suivre ses pas. Il obtiendra ici une nomination à l’Oscar du meilleur acteur et une reconnaissance désormais internationale.
Il enchaînera ensuite avec Les Joueurs de John Dahl, la même année, où il incarne Lester, aux côtés de Matt Damon et John Malkovitch.
Arrive ensuite la pièce maîtresse de David Fincher : Fight Club, un rôle complexe dans un thriller psychologique aux côtés de Brad Pitt et Helena Bonham Carter pour Edward Norton, qui est alors au sommet de sa carrière. Même si le film est un échec commercial, il est acclamé par la critique et est aujourd’hui l’un des films cultes de tous les cinéphiles.
Edward va ensuite s’essayer à la réalisation et à la production avec Au nom d’Anna en 2000n une comédie avec Ben Stiller om l’on trouve amour et religion. S’en suivra en 2001 The Score, où il va joué avec deux monstres sacrés du cinéma, en l’occurence Robert De Niro et Marlon Brando (dont se sera le dernier film), et montre alors l’ensemble de son talent dans ce choc des générations.
Edward va ensuite passer à des choses plus commerciales avec Dragon Rouge, où il joue le rôle Will Graham, un agent du FBI qui arrête Hannibal Lecter. 2002 fut une année chargée pour lui puisqu’il tournera aussi avec Spike Lee dans La 25e Heure aux côtés de Philip Seymour Hoffman et Barry Pepper, et qui est sa deuxième production, avant de terminer l’année dans la peau de Nelson Rockefeller dans le biopic Frida, avec notamment Salma Hayek.
Edward va ensuite tourner dans Braquage à l’italienne avec Mark Wahlberg et Charlize Theron et Coup d’éclat, avant en 2005 de faire le roi-lépreux Baudoin IV de Jérusalem dans Kingdom of Heaven de Ridley Scott, rôle pour lequel il insiste auprès du réalisateur anglais et où il refusa d’être mis en avant dans la promotion du film. Si le film est un échec commercial, la performance d’Edward est à nouveau saluée.
Il va ensuite enchaîner avec une troisième production, Down in the Valley. Il tiendra l’affiche de L’illusionniste de Neil Burger en 2006 avant de produire un quatrième film, La Voie des Illusions.
En 2008, il s’essaie au blockbuster en obtenant le rôle de Bruce Banner dans L’incroyable Hulk de Louis Leterrier, où il participe également à l’écriture du scénario.
Edward va ensuite connaître un petit passage à vide avant d’obtenir un rôle dans le Moonrise Kingdom de Wes Anderson, qui va le relancer au premier plan, avant de tourner dans le blockbuster Jason Bourne : L’Héritage de Tony Gilroy, le premier opus de la franchise sans Matt Damon.
Il collaborera à nouveau en 2014 avec Wes Anderson dans The Grand Budapest Hotel, mais c’est surtout dans Birdman d’Innaritu qu’il fait un retour remarqué, en donnant la réplique à Michael Keaton et en obtenant une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle.
En 2016, il sera à l’affiche du film d’animation de Seth Rogen, Sausage Party.
En résumé, Edward Norton est un acteur au talent né, et qui a assurément des grands jours devant lui.