Auteur de quatre longs-métrages et de plusieurs courts-métrages, Francesco Falaschi est un réalisateur et scénariste Italien. En 1997, pour son film Quasi Fratelli il reçoit le prix David di Donatello du meilleur court-métrage, et en 2002, pour son premier film nommé Emma sono io, il est nominé pour le Nastro d’Argento et le David di Donatello pour le prix du meilleur nouveau réalisateur. Et c’est en 2018 qu’il revient avec “una commedia italiana” avec son film Quanto Basta, présenté dans plusieurs festivals en France.
Dans la vie, il y a toujours une opportunité d’apprendre et de grandir. Souvent la découverte de la vérité commence quand on s’y attend le moins. C’est le thème que le réalisateur Francesco Falaschi a voulu aborder dans son dernier film, qui place les émotions et l’évolution des personnages au centre de l’histoire. Ce film est construit sur la sensibilité, la délicatesse et la légèreté. Le réalisateur a choisi de mettre le sujet de l’autisme au premier plan suscitant l’émotion mais aussi la réflexion chez le spectateur sur de nombreuses situations passées en arrière plan dans notre société.
Mais la force de ce film est représentée par les deux protagonistes: Arturo et Guido. Arturo est une personne qui a les pieds sur terre, qui manque de patience et qui peut très vite se mettre en colère quand quelque chose ne va pas. Alors que Guido, atteint du syndrome d’asperger, a du mal à sympathiser avec les autres et c’est une personne très calme qui aime faire les choses à son rythme mais a une vision assez simpliste de la vie.
Se vinco lo stage, mi pagano. Mi compro la macchina e trovo una fidanzata !
Les deux acteurs nous livrent une belle performance, notamment Luigi Fedele qui est impressionnant dans son rôle. Ensemble, ils parviennent à peindre sur grand écran une harmonie parfaite et le portrait d’une relation intense, spéciale et amusante. Bien qu’au début du film, le scénario nous laisse penser que les deux personnages sont incompatibles, notamment à cause de leur tempérament. Cependant, Il est difficile de percevoir à l’écran qui tient le rôle principal, car même si Arturo est le moteur de l’histoire, ses vicissitudes passent au second plan à partir d’un certain moment du film. Alors que Guido est un personnage avec peu de dialogue, que l’on découvre au fur et à mesure de l’histoire mais qui reste au centre de celle-ci jusqu’à la fin.
Même si Quanto Basta est un film avec une histoire ambitieuse, on y retrouve quand même quelques lacunes. Tout d’abord, Arturo nous est présenté au début du film comme une personne avec un fort caractère, qui a du mal à maîtriser sa colère. Mais nous le voyons qu’une seule fois succomber à la colère dans une scène bien trop courte pour donner aux spectateurs une vision d’un homme avec une personnalité instable. Ainsi, l’évolution sur la personnalité du personnage n’est pas flagrante. De plus, même si le scénario reste bien construit, il assez léger et bien trop prévisible pour le spectateur, qui peut facilement deviner la suite de l’histoire.
Pour conclure, Quanto Basta est un film recherché sur le fond avec un thème touchant, plein de vie et avec des personnages attachants qui sont le point fort de ce film. Même si la forme de celui-ci a quelques imperfections et reste bien trop superficielle, le film nous donne de l’espoir pour la comédie italienne et pour l’avenir du cinéma Italien tant apprécié et autrefois vénéré.
